Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
zalandeau
18 février 2021

Mémoires et radotages (334) – L’humain est toujours le problème - Dire ou ne pas dire

 

 

GSM

Écrit le 18 février 2021

Deux de mes fils se confient parfois ou bien demandent des conseils, concernant leur vie professionnelle… J’avoue que souvent du mal à leur donner des conseils… Tous les problèmes proviennent des humains auxquels ils ont affaire… Les machines, les processus, l’organisation, et toutes sortes de problèmes techniques ne leur donnent aucun souci qui ne soit résoluble… Dans la vie, il n’y a que les humains pour créer des problèmes insurmontables. J’en sais quelque chose… Que prodiguer comme conseil à mes fils ? De leur casser la gueule ? Non bien sûr ! J’en reste toujours à les inciter à être plus rusés que ces saloperies qui leur pourrissent la vie ! Mais quand on est des « bonnes pâtes » comme mes fils, sans ruse, sans méchanceté, armés seulement de leur probité candide et des meilleurs sentiments, je sais qu’ils sont perdus d’avance…

N’ayant jamais réussi à remporter de victoire contre des manipulateurs, je ne suis bien évidemment pas bien placé pour leur prodiguer quelque conseil que ce soit…

Mes pauvres petits, je ne peux rien pour vous, à part vous écouter et vous dire de manigancer contre les saloperies qui veulent votre perte… Mais comment manigancer ? Cela, je ne saurais le dire… Parce que je suis comme mes fils : Je n’ai pas d’aptitude aux coups fourrés par derrière, mais seulement au « cassage de gueule » par devant… Oui, je suis un nul !!! Et eux, ont hérité de ce défaut… Il n’y a rien à faire, à part se barrer et trouver du boulot ailleurs…

Mais autant, de mon temps, il y avait du boulot partout, autant, maintenant, il n’y en a plus…

Est-ce que mes gamins vont être pris dans des nasses à vie ?

....................

Je me souviens de mon père qui me demandait des nouvelles de mon travail… Je répondais invariablement « oui, oui, ça va bien, pas de problème »… C’est tout juste si mes parents ont su quand j’ai été au chômage ou bien seulement sans travail… Sauf une fois où j’avais été à un entretien pour une place de directeur à 30 km de chez eux… J’étais passé chez eux, pour faire une halte et j’ai bien été obligé de dire ce pourquoi j’avais fait un si long voyage et ensuite que je n’avais pas été embauché…

Quand j’ai été requis par l’armée, c’était sur mon temps de travail et imposé à l’employeur par les autorités compétentes et pour des durées très limitées… Mes parents n’en ont rien su et de toute façon je ne devais rien dire, non plus qu’à mon foyer pour lequel j’étais censé travailler en déplacement…

Quand j’ai fondé ma deuxième boite, mon père me demandais si ça marchait bien, question à laquelle je répondais toujours par le sempiternel « oui, oui, ça va bien, pas de problème »…

Mais vu l’activité particulière de ma deuxième boite, il était curieux de savoir en quoi consistaient les « becquets »… Je répondais toujours évasivement… Jusqu’au jour où j’ai expliqué que c’était un procédé permettant d’écarter l’eau de pluie du mur afin de protéger les relevés d’étanchéïté sous jacents, d’éventuelles infiltrations et que ce procédé en béton armé préfabriqué collé et fixé revenait bien moins cher que des becquets coffrés et coulés en place au moment de l’édification des murs ou des acrotères…

Comme il ne comprenait toujours pas, je lui fis un dessin, une coupe, plus exactement…

Paradoxalement, je me dis qu’il y a bien des questions que je n’ai pas posées à mes parents… Je n’aurais jamais la réponse, bien sûr… Mais il y a quelques éléments épars que j’ai encore en tête et que j’aimerais mettre noir sur blanc concernant la vie de mon père, à l’attention de mes enfants… Je suis très fier de mes parents et de mes enfants… Et je voudrais que mes enfants soient très fiers de leurs grands parents… (Mes parents eux, aimaient très forts leurs petits enfants et n’en étaient que plus fiers)…

  

Publicité
Publicité
17 février 2021

Dire l'indicible ?

GSM

@ le 18 février 2013 – 17:42:10
 
Je me demande s'il me faut tout dire à mes enfants.
 
Mon père avait tout occulté pendant plus de cinquante ans. Il m'avait raconté sa vie en une seule fois quand sa mémoire s'était libérée. Tout s'était décanté avec le temps. Sa guerre, il l'avait mise dans sa poche avec un mouchoir par dessus, comme on dit...
 
Mon cas est différent. J'ai été dans l'action pendant toute ma vie professionnelle. Mon cerveau n'a occulté que les traumatismes, afin d'être plus performant dans les missions qui m'étaient confiées. Si je leur raconte maintenant, alors que les cauchemars refont petit à petit surface, je ne suis pas certain qu'ils le prennent bien. Et puis après tout, qu'ont-ils à faire des actes que j'ai commis, des risques que j'ai pris, des bouffées d'adrénaline, des sueurs froides ? Ils ne sont pas concernés. Et après tout, mon exemple n'est pas à suivre... Je les aime trop pour qu'ils se sentent obligés de prendre des risques
 
Mon ami D. serait le seul à pouvoir recueillir mes confidences. Mais il a son propre stress. Il s'est éloigné de moi. Il se noie dans l'alcool...
 
J'aurais cependant bien aimé savoir ce qu'on avait pensé en haut lieu de mes improvisations de 2007-2008, mise à part, ipso facto, ma prise entière de responsabilité de risques et de périls.
Quand à celles de 1978... Les cauchemars qui avaient commencé 28 ans après, ont cessé et c'est très bien ainsi ! Par l'écriture, j'ai réussi à me débarrasser de ces hantises, mais jamais mes enfants n'ont voulu m'écouter à ce sujet... Et c'est tant mieux, après tout ! Ne rien leur dire, c'est les protéger !
   
16 février 2021

Devenir un adulte

GSM

Écrit le 16/12/2008

Devenir un adulte, n'est hélas pas que l'aboutissement intellectuel et physique de l'enfant. Il est malheureusement, la prise de conscience, qu'il lui faut se conformer à des us et coutumes, à des attitudes, à des mentalités, à des renoncements qu'il voit autour de lui...
 
Il copie les autres adultes, dans leur égoïsme, dans leur hypocrisie, dans leur lâcheté...
Mais aussi il peut s'identifier à des personnes exemplaires, ou bien à des héros remplis de bons sentiments... C'est pourquoi les parents se doivent d'enseigner le bien et le mal à leurs enfants. Ce sont des acquis parfois assez solides...
 
Écoutons, les propos de quelqu'un qui se jette à la Seine et sauve un candidat au suicide...
Il déclare à chaque fois, que c'est normal, que ce n'est pas juste de laisser la personne se noyer. Bien souvent, on ne retrouve pas ces anonymes, car dès que les secours sont là, ils sont partis...
Quand on en identifie un, la collectivité trouve cela tellement extraordinaire, qu'elle le médiatise, le temps d'un jour...
Il est vrai, pour ce monde d'adultes, que ce comportement relève de la part d'idéal venue de l'enfance, que certains préservent en eux...
 
Ne vaudrait-il pas mieux rester enfant toute sa vie ??
    
15 février 2021

Ma chronique sociétale - Le mérite et la reconnaissance

GSM

Écrit le 30 septembre 2009

Est-ce une chronique ?... Je crois finalement que oui, puisque jamais le développement de ces notions n’a eu autant de pertinence depuis des années…
L’homme n’a pas seulement besoin de son individualisme pour s’individuer… En fait, il a dans la plupart des cas, besoin de ses rapports à la société pour se construire et s’apprécier…
Comme Axel Honneth, je pense qu’il y a trois dimensions à notre rapport à l’autre…
- La première est l’amour, réservée aux proches, famille, amis, copains… Où l’on trouve une reconnaissance mutuelle sur le plan du sentiment…
- La seconde est la dimension juridique et politique, où contrairement à l’ancien régime, l’individu recherche une égalité de traitement qui le hisse à la hauteur de tous et le mène au respect de soi.
- La troisième valeur est l’estime sociale. Nous avons tous besoin, dans des proportions variables selon les individus d’une considération qui nous assure de nos qualités particulières. Cette valeur qui a toujours existé, était dans l’ancien temps basée sur la sagesse, le savoir, la compétence… Quel savant, quel philosophe n’était-il pas estimé et respecté, (à moins que ses déclarations ne portent préjudice à l'ordre établi, auquel cas, il était un danger pour les pouvoirs religieux ou politiques)… Car c’était là le ciment d’une société où le respect était mérité pour des qualités bien précises, avérées ou non, mais diverses…
Bien entendu, l’équilibre de chaque individu, dépend de la qualité de ces trois dimensions de reconnaissance… Un amoureux qui vit un coup de foudre, a moins besoin d’égalité ni de reconnaissance sociale, étant suffisamment comblé par cette reconnaissance amoureuse qui le satisfait…
A contrario, beaucoup de gens recherchent la reconnaissance sociale. Celle-ci implique un mérite social. Or l’évolution sociétale capitaliste et financière fait émerger une méritocratie basée sur l’argent et le pouvoir nécessaire pour acquérir cet argent qui en est le signe ostentatoire… Les compétences, le savoir, la sagesse, le savoir-faire ne sont plus ni valeurs, ni mérites, ces notions n’ayant plus cours…
Alors, le mérite est institué par le haut… Le libéralisme instille des notions financières du mérite de chacun, sur sa performance de rentabilité uniquement financière. Cette mise en concurrence des salariés, dévoie totalement la reconnaissance de chacun par ses pairs, chacun étant uniquement occupé dans son égoïsme et son intérêt… Ceci amplifie chez chacun ce besoin de reconnaissance insatisfait et ce besoin d’argent, dont chacun sait qu’il devient le seul moyen de « paraitre » et ainsi d’être « reconnu »…
Ainsi, ceux qui défendent ce type de mérite, sont ceux qui sont en position de profiter de sa valorisation et donc, une manière de revendiquer publiquement les rétributions que l’on voudrait attribuer à soi-même… (Il n’est que de voir le discours de Sarkozy sur la récompense du mérite et son augmentation de salaire personnelle décidée unilatéralement)…
Le corollaire de cette reconnaissance dévoyée et dévolue avec contention au mérite unique de la richesse, est l’accaparation de l’égalité citoyenne par l’élite du pouvoir et de la ploutocratie… Ainsi ces gens se sentent égaux, mais « plus égaux que les autres », c'est-à-dire, qu’ils sont prêts à revenir sur les principes de la république afin de préserver leur liberté de faire leurs petites affaires sans subir les inconvénients d’une justice aveugle et d’une égalité politique et juridique avec des « gueux », aux idées différentes et aux bourses vides…
Parallèlement, la république n’a jamais autant exclu qu’actuellement (comme je l'ai dit par ailleurs), toujours dans cette pensée unique du mérite dévoyé…
Il est assez facile d’expliquer, comment des catégories sociales, exclues car n’ayant pas de mérite, n’ayant pas de reconnaissance sociale, voyant que l’égalité n’est plus qu’un mot, comment dis-je, pourraient-ils avoir envie de se comporter en citoyen ? Comment ne se formerait-il pas des communautarismes, qui sont le seul moyen à ces gens d’avoir une reconnaissance au moins communautaire ?
……….
Alors, il est nécessaire de rétablir le mérite à ses valeurs traditionnelles et ancestrales, la reconnaissance de chacun sera plus juste et ainsi on évitera l’exclusion et l’éclosion du mécontentement et de la violence…
Mais peuvent-ils comprendre, ces gens d’en haut, aveuglés par l’argent et par la lumière de leur propre vanité ?...
  
14 février 2021

Florent Pagny - Savoir aimer

GSM


 

 

 

 
 

Savoir sourire
À une inconnue qui passe
N'en garder aucune trace
Sinon celle du plaisir
Savoir aimer
Sans rien attendre en retour
Ni égard, ni grand amour
Pas même l'espoir d'être aimé

Mais savoir donner
Donner sans reprendre, ne rien faire qu'apprendre
Apprendre à aimer
Aimer sans attendre, aimer à tout prendre
Apprendre à sourire
Rien que pour le geste, sans vouloir le reste
Et apprendre à vivre
Et s'en aller

Savoir attendre
Goûter à ce plein bonheur
Qu'on vous donne comme par erreur
Tant on ne l'attendait plus
Se voir y croire
Pour tromper la peur du vide
Ancrée comme autant de rides
Qui ternissent les miroirs

Savoir donner
Donner sans reprendre, ne rien faire qu'apprendre
Apprendre à aimer
Aimer sans attendre, aimer à tout prendre
Apprendre à sourire
Rien que pour le geste, sans vouloir le reste
Et apprendre à vivre
Et s'en aller

Savoir souffrir
En silence, sans murmure
Ni défense, ni armure
Souffrir à vouloir mourir
Se relever
Comme on renaît de ses cendres
Avec tant d'amour à revendre
Qu'on tire un trait sur le passé

Mais savoir donner
Donner sans reprendre, ne rien faire qu'apprendre
Apprendre à aimer
Aimer sans attendre, aimer à tout prendre
Apprendre à sourire
Rien que pour le geste, sans vouloir le reste
Et apprendre à vivre
Et s'en aller

Apprendre à rêver
À rêver pour deux, rien qu'en fermant les yeux
Et savoir donner
Donner sans rature, ni demi-mesure
Apprendre à rester
Vouloir jusqu'au bout, rester malgré tout
Apprendre à aimer
Et s'en aller

Et s'en aller

Et s'en aller

Et s'en aller

Auteurs-compositeurs : Lionnel Florence

 

Publicité
Publicité
13 février 2021

Mémoires et radotages (333) – Amour et angoisse (2) – Pourquoi l’Allemagne ?

 

 

GSM

Écrit le 11 février 2021

Toto, nous a précisé que, les deux frontières, il ne les vues que sur son GPS… Il avait son test PCR en poche… Personne ne l’a contrôlé… Comme quoi à la télé on ne nous raconte que du baratin !!!

Alors pourquoi l’a-t-on envoyé dans une usine du groupe en Allemagne ? Tout simplement, comme mon fils me l’avait expliqué, parce que les usines Peugeot et Renault situées en France stoppent actuellement la production par manque d’éléments électroniques, lesquels sont fabriqués à Taïwan… Par contre en Allemagne, ils reçoivent ces éléments parce que la Merkel a fait un deal avec Formose, échangeant des vaccins Biontech contre lesdits éléments électroniques… Donc, l’usine Française du sous-traitant en second rang, installée en Allemagne, ne souffre pas de rupture de stock, contrairement aux établissements situés en France ! C’est la raison pour laquelle, nonobstant les mauvais fonctionnements locaux, plusieurs personnels, dont mon fils ont été envoyés en Allemagne… Je suppose que les intérimaires Allemands, comme en France, ont été débauchés…

Encore une fois, nous voyons la vacuité de notre Pays dans l’organisation, dans l’incapacité de produire un vaccin, dans le non investissement en R&D, alors que USA, GB, Deutschland ont cette monnaie d’échange et cette indépendance souveraine en la matière…

Alors, se pose la question du retour de Toto qui devait initialement se faire le 12 février… Alors que la météo Française n’annonce des températures positives qu’à partir de dimanche, la météo Allemande présente des températures très largement négatives (de -8 à -18) pour tout le mois de février… Le tout serait que les routes soient traitées et déneigées… Son retour va-t-il être retardé (du fait de son arrivée un jour plus tard que prévu) ? Va-t-il faire sa forte tête ou être raisonnable ? Va-t-il avoir acheté un anorak épais ? Va-t-il se renseigner sur l’état des routes ?

Affaire à suivre...

Post-scriptum : Il est reparti vendredi matin et est bien arrivé chez lui ce samedi 13 à 0H30... Et toujours pas de contrôle du test PCR !!!

    

12 février 2021

Mémoires et radotages (332) – Amour et angoisse

 

 

GSM

Écrit le 10 février 2021

Comme je l’avais écrit dans « Mémoires et radotages (297) – Amour et haine, curieuses mathématiques » : « On peut aimer plusieurs personnes sans qu’aucune de ces personnes ne soit moins aimée que les autres, car l’amour se multiplie et s’additionne, sans s’affaiblir. Le malheur de ceux que l’on aime nous empêche d’être heureux. Ce stress vient perturber le bonheur que l’on a d’être heureux d’aimer ».

Il arrive que ce stress soit de l’inquiétude, de la peur,

Toto était envoyé cette semaine en Allemagne dans une autre usine du groupe pour donner un coup de main, il parait que c’est le bordel, là-bas, rien ne fonctionne correctement… Il avait fini par accepter d’y aller, pas de gaîté de cœur, mais seulement parce que les déplacements à l’étranger étaient prévus sur son contrat d'embauche… et signés par lui…

Il est parti, sans rien de chaud (ni anorak, ni pull, ni duvet, ni couverture, ni gants)… Je lui avais présenté juste avant qu’il parte de chez nous le dimanche, un résumé de la météo Allemande assez glaciale annoncée pour la semaine… Il avait refusé que je lui passe des vêtements chauds et est parti en coup de vent…

Lundi 8 janvier 2021, après avoir récupéré la voiture de location près de son lieu de travail habituel il a donc pris le chemin d’un patelin aux environs de Berlin…

Lundi à 16h30, il a appelé, après avoir franchi la frontière Franco-Belge, puis la frontière Belgo-Allemande pour dire qu’il avait encore 600 km à faire...

Lundi 20h02, SMS : « N’attendez pas un message de ma part pour dire que je suis arrivé de sitôt, parce que je suis bloqué sur l’autoroute et il me reste 400 bornes »

Moi : « Tu es dans un embouteillage ou seul ? »

Toto à 20h07 : « Dans un embouteillage et j’ai pas avancé d’un poil depuis au moins 20mn »

Toto à 20h19 : « Bisous à tout le monde »

………………..

Moi le mardi à 12h21 : « On n’a pas de nouvelle, envoie nous un SMS »

Il est inutile de dire l’état de peur dans lequel nous étions. Une angoisse nous prenait, comme une véritable boule dans le ventre pour ma part. Ma femme a sauté son repas et moi, je ne savais que faire pour essayer de tromper mon angoisse, ma trouille…

Toto le mardi à 13h45 : « Je suis sur un parking, je crois que j’ai un problème de pneu »

Rassurés ? Pas vraiment ! Nous lui avons envoyé une tonne de texto… sans réponses…

Toto le mardi à 16h42 : « Je suis arrivé à l’hôtel, bisous »

D’un coup, notre panique a cessé et nous étions tout à coup sereins, dans une douce quiétude qui était du bonheur à l’état pur, une félicité sans bornes…

En fait il est resté coincé dans cet embouteillage sur l’autoroute allemande pendant 12 heures de 20h à 8h, par un froid de -10°… Il n’avait plus rien à manger, et emporté qu’une seule bouteille d’eau… Heureusement que le moteur tournant, réchauffe (c’est dans ces cas-là qu’il vaut mieux ne pas tomber en panne de carburant)… Neige et chaussée glissante l’ont accompagné jusqu’au bout…

Ensuite il a eu ce problème de pneu… Qui selon moi n’était pas inquiétant, le froid fait baisser la pression dans les pneus et déclenche les détecteurs de pressions… Et le bruit de clac, clac qu’il entendait devait selon moi être le fait des joints transversaux des chaussées béton…

Il n’avait comme je l’avais deviné, pas emporté son chargeur sur allume-cigare et considérant que son mobile n’a pas une grande autonomie… Nous en avons imaginé des scénarios !!!

Bref ! Tout cela pour dire que si la prochaine fois il repart dans ces conditions, nous nous occuperons de tout, tout, tout !... Mais Toto, nous a dit mardi soir au téléphone, qu’il n’était pas question de retourner dans ce pays de sauvages et qu’il préfèrera se faire foutre à la porte !

Reste le retour… La météo Allemande est franchement prévue largement en dessous de zéro, avec neige éventuelle pendant les deux semaines à venir…

Quant à nous, les parents : Il reste que, quand on aime, non seulement on s’inquiète, mais on peut éprouver une peur terrible…

A chaque fois que j’ai eu mes peurs les plus fortes, c’est pour l’un ou l’autre de nos enfants. C’est une peur que nous ne contrôlons pas, parce que nous sommes totalement impuissants…

Lorsque j’ai frôlé la mort à plusieurs reprises au cours de ma vie, je n’ai jamais éprouvé cette angoisse, j’ai simplement fait ce qu’il fallait faire pour éviter la mort, ou si je ne pouvais rien contrôler, je me disais que ça y était, que c’était pour cette fois et j’étais résigné…

Que ferais-je donc pour l’amour de mes enfants ? Je trahirais mon pays, je volerais, je tuerais, je me sacrifierais, s’il le fallait…

C’est con l’amour… ça fait souffrir… Quelle drôle de chose que l’amour !

   

11 février 2021

Mémoires et radotages (152) – Joyeux Noël mon Toto



GSM

Cela se passait dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 décembre 2017.
Il était environ minuit… Le téléphone sonne. Il affiche le nom de Toto. Un pressentiment… A cette heure il devrait déjà être arrivé chez nous ! Mon cœur ne fait qu’un tour quand je décroche ! Il m’annonce qu’il est sorti de la route mais qu’il n’a rien… Trop tard, je tremble déjà de partout : les mâchoires, les membres, le corps tout entier et je suis glacé d’effroi… Il faut croire que froid et peur présentent les mêmes symptômes…
Je m’habille, j’ai du mal à le faire car je continue de trembler et Nono me dit qu’il va m’accompagner…
J’ai enfin réussi à me maîtriser et nous sommes allés récupérer Toto dans la neige à une trentaine de kilomètres… Sa voiture avait glissé sur une plaque de verglas, fait un tête à queue et s’était retrouvée dans un champs à quatre mètres en contrebas…
J’ai déjà parlé de mes plus grandes peurs… Je crois que cette nuit-là, j’ai eu la plus grande peur de ma vie, une peur encore plus grande que la dernière plus grande peur que j’avais eue et qui concernait déjà l'un de mes enfants…
Ma tension le samedi 9 était encore à 16 voire 17… J’ai eu des angoisses pendant une semaine… Et il m’a fallu une bonne dizaine de jours pour que ma tension redescende à une valeur normale… Mon petit Toto n’avait rien eu du tout, bien calé dans son siège… Il m’avait pourtant dit qu’il n’avait rien, mais ma peur a été la plus forte, une peur rétrospective pour mon petit garçon de 28 ans…
Le dimanche nous avons trouvé un agriculteur fort aimable qui a tiré la voiture hors de ce futur champ de blé… Elle était roulante, bien que l’avant fût arraché, nous l’avons ramenée avec Toto.
Après une semaine de dépôt de la voiture chez un carrossier, sans aucune intervention ni estimation de coût de sa part, le lundi 18 décembre, je la récupérais et j’entrepris de la restaurer…
Enfin, samedi 23, après 6 jours de travail éreintants, j’avais rafistolé le bouclier, les phares, remplacé 4 pièces cassées par des pièces neuves et confectionné une douzaine de pièces en alu pour compléter la fermeture du dessous de caisse et les fixations arrachées…
J’ai mal partout, je suis moulu de toutes ces acrobaties qui ne sont plus de mon âge… mais Toto a pu reprendre son véhicule pour Noël…
Joyeux Noël mon Toto…


  
10 février 2021

Mémoires et radotages (151) – Le 8ème Régiment d’Infanterie Motorisée



GSM

Grâce au récit fait par mon père, j’ai eu l’honneur de compléter l’histoire de cette unité pour la période de 1940. Ce régiment était celui où a principalement servi mon père sur le front Belge en pleine attaque Allemande : 
 
Seconde Guerre mondiale
 
1940 
 
Le 8e régiment d’infanterie est un régiment d'active, arrivé à Cherbourg en 1930 en remplacement du 1er régiment d'infanterie coloniale. Commandé par le colonel Jeanzac au moment de la mobilisation, puis par le capitaine Loison à partir du 14 mai 1940. Sa devise est « Toujours en avant ».
 
Dans la nuit du 10 mai 1940, l'unité (environ 2 500 hommes), rattachée récemment à la 5e division d'infanterie motorisée, (IIe corps d’armée, 9e armée, groupe d'armées no 1), fait mouvement de Givet vers la Meuse belge en application du plan Dyle, la 5e DIM devant défendre le fleuve entre Dave et Anhée.
 
Le régiment se retranche à l'ouest et à l'Est de la Meuse, dans les villes de Annevoie et Godinne. Il inflige de lourdes pertes aux Allemands (vraisemblablement les 12 et 13 mai) qui veulent s'emparer de la passerelle enjambant la Meuse. Après deux jours de combat, le reste des éléments à l'Est, repasse la Meuse. Les 2 000 hommes valides tiennent la Meuse sous leur feu depuis Annevoie (14 mai 1940). Les assaillants allemands renonceront à emprunter la passerelle de Godinne (que les Français feront sauter), préférant profiter de leurs têtes de pont plus au sud (voir bataille de Dinant).
 
Se sachant en cours d'encerclement par le Sud, le plus gros de la troupe du 8e RI commandé alors par un lieutenant, sans communication, ni approvisionnement, se replie, non sans constater qu'à l'arrière, l'artillerie française avait été neutralisée par les commandos ennemis. Dans leur repli, ils tombent sur un convoi de camions aux couleurs belges (vers le 15 ou 16 mai 1940 environ) et se précipitent, joyeux, vers eux. En fait ces camions avaient été capturés par les Allemands. Cette partie du 8e RI est exterminé l'arme à la bretelle, victime de cette méprise, par l'infanterie, puis l'aviation adverse. Le lieu du massacre (un champ), n'est pas connu à ce jour. Il y aura quelques survivants, dont mon père, jamais recherchés et dont le récit aurait pu renseigner l'histoire de la fin du régiment.
 
Certaines unités dispersées repliées par d'autres chemins sont capturées par l'ennemi. Le régiment est dissous le 22 mai 1940. D'autres unités en retraite dispersée sont incorporées dans le 236e RI le 27 mai 1940.[réf. souhaitée]
9 février 2021

Pourquoi les bouteilles de vin font-elles 75cl ?

GSM

Écrit par autrui. Merci à jielleaime

Tout le monde sait ça, hein ! D'où vient cette exception ?
La contenance de la bouteille de vin a été standardisée au 19e siècle et depuis les théories les plus folles sont nées de cette mesure singulière.
 Cela correspondrait à :
· La capacité pulmonaire d'un souffleur de verre
· La consommation moyenne lors d'un repas
· Une meilleure façon de conserver le vin
· Une facilité de transport.
La réponse n'est dans aucune de ces théories, et encore moins dans la législation française ou européenne
Il s'agit simplement d'une organisation pratique et historique.
 À cette époque, les principaux clients des viticoles français étaient les Anglais.
Mais nos voisins britanniques n'ont jamais eu le même système de mesure que nous.
Leur unité appelé "gallon impérial" valait précisément 4,54609 litres.
 Pour éviter un casse-tête dans la conversion, ils transportaient le Bordeaux en barriques de 225 litres, soit 50 gallons, en arrondissant.

 Et 225 litres correspondent à 300 bouteilles de 75 centilitres.
Or 300 est un chiffre plus aisé pour faire des calculs que 225.
On avait donc : 1 barrique = 50 gallons = 300 bouteilles.
Ainsi un gallon valait 6 bouteilles.
C'est d'ailleurs pourquoi, aujourd'hui encore, les caisses de vin sont  la plupart du temps vendues par 6 ou 12 bouteilles.
Voilà....et ne me remerciez surtout pas car, depuis le temps que vous buvez du vin et du champagne...vous êtes censés le savoir !
   
   
Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 > >>
zalandeau
Publicité
zalandeau
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
3 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 25 723
Publicité