Mémoires et radotages (341) – La pandémie - Des égoïstes et des sacrifiés
Écrit le 30 mars 2021
Comment comprendre cette pandémie ?... C’est pourtant bien simple :
« Quand je serai entièrement vacciné, je continuerai de mettre mon masque !!! »
Voilà, c’est tout simple ! En fait, les mesures barrières (distanciation, masque correctement porté, lavage des mains, non attroupement)… c’est pour protéger les autres !!!
Quand les Français auront compris cela, la contagion n’augmentera plus dans de fortes proportions.
Oui mais voilà, les gens, contrairement à ce que je viens d’énoncer, ont très bien compris… Mais le vrai problème, c’est que certains sont extrêmement égoïstes ! Egoïstes à un point qu’il est difficile de pouvoir l’imaginer. Ce sont des gens qui :
-Soit se disent : « Je suis porteur, alors pas de raison que je ne refile pas mes miasmes aux autres »,
-Soit se disent : « Je ne risque rien alors pas besoin de faire attention »… Dans les deux cas, ce sont des égoïstes dont vraiment la société n’a pas besoin… Mais hélas, ils sont là, nuisibles, mais qu’on n’a pas le droit d’éliminer comme on le fait pour les limaces ou les pucerons…
Il y a aussi une catégorie, qui se laisse endoctriner par les réseaux sociaux, autrement dit par les rumeurs et qui pensent que l’épidémie est de l’enfumage, que rien n’est vrai, que tout est mensonge… Et ceux-là, ce sont les vrais cons, les vrais de vrais…
L’être humain a le droit d’être nuisible et même a de plus en plus le droit de l’être… C’est bien cette tolérance absolue, confinant au laxisme et à l’impunité, qui encourage cette ‘ libéralité ‘, que constitue le nombrilisme égoïste de notre société.
Et l’on voit ainsi, ce développement insensé de la contagion dans les pays où ne règne pas une discipline absolue et Dieu sait que les Gaulois réfractaires que nous sommes sont paroxystiques quand on leur laisse la bride sur le cou…
Alors notre gouvernement puisqu’il ne sait pas être draconien envers le tout venant, punit d’autres catégories (les petits commerçants) en leur empêchant de gagner leur vie, les poussant à la faillite et parfois au suicide, alors qu’il n’y a aucun attroupement dans leurs petits commerces…
Il y a pourtant tellement de mesures qui pourraient être prises afin d’éviter des regroupements !
Les transports en commun : Au premier dé-confinement partiel, l’état avait bien obligé les transports en commun à espacer les voyageurs ; Fini, tout ça ! Les cantines : L’état avait bien donné des consignes concernant la distanciation dans les cantines… Respectées couci couça... et on voit ce que cela donne...
Pourquoi les élèves ou les salariés sont-ils obligés de manger dans le réfectoire, serrés comme des sardines ? Ils ne peuvent pas manger sur leur lieu de travail ? Ne pourrait-on pas revenir à ces dispositions de manière absolue ?
Ces derniers jours par chez moi, un collégien a invité des moutards de sa classe et aussi d’un autre collège, pour fêter son anniversaire chez lui : Résultat transmission du covid d’un collège à l’autre, y compris profs, personnels, parents, vieux non vaccinés, etc… J’te foutrais une de ces amendes aux parents du morpion !!!
Il n’en reste pas moins, ces attroupements avec ou sans masque qui devraient faire l’objet de sanctions sévères et exemplaires…
Mais nous ne sommes pas en Chine… En France, quand on voit les peines ridicules infligées aux assassins, on se dit qu’on a bien le droit de tuer, n’est-ce pas ?
Les troubles comportementaux de la démocratie
Cynthia Fleury dans « Les pathologies de la démocratie », nous livre en 2005 les clés de notre dérive démocratique :
" Emmanuel Kattan l’a bien montré, la mémoire est de plus en plus instrumentalisée, elle sert de plus en plus d’alibi. Et ce souci pour le passé est en train de virer à la pathologie, à ce qu’on appelle une ‘ hypermnésie ‘ et, avec elle, à une véritable « industrie de la mémoire ». « Notre rapport au passé relève de la névrose et de l’obsession », écrit-il.
Tzvetan Torodov, autre grand observateur des dérives comportementales de la société, confirme : « Les européens et tout particulièrement les Français, sont obsédés par un nouveau culte, celui de la mémoire. Il ne se passe pas de mois sans ue l’on commémore quelque évènement remarquable, au point qu’on se demande s’il reste suffisamment de journées disponibles pour que s’y produisent de nouveaux évènements à commémorer au XXI ème siècle ».
Si Torodov considère cette passion démocratique pour le passé comme malsaine, c’est parce qu’elle porte en elle deux risques majeurs pour la cohésion nationale : la « concurrence des victimes » et l’absence d’initiative face au évènements présents ; à trop regarder le passé, on en oublie les tragédies contemporaines. Selon lui, si on parvient à établir de façon convainquant eue tel groupe a été victime d’injustice dans le passé, cela lui ouvre dans le présent une ligne de crédit inépuisable. Au lieu d’avoir à lutter pour obtenir un privilège, on le reçoit d’office par sa seule appartenance au groupe jadis défavorisé.
D’où la compétition effrénée pour obtenir, non, comme entre pays, la clause de la nation la plus favorisée, mais celle du groupe le plus défavorisé.
Encore faut-il que le contrat social ne confère pas de facto à tout citoyen un statut de victime, en l’installant dans une situation de rentier, par là même discriminatoire pour tous ceux qui refusent d’entrer dans le processus.
Quant à l’autre dérive pointée du doigt par Torodov, l’immobilisme généré par l’abus de mémoire, va de pair avec l’immobilisme plus généralisé de la démocratie actuelle.
[…]
La concentration sur les discriminations passées détourne d’une analyse plus précise des discriminations du présent. On a ainsi toujours un train de retard. Mieux vaut un train de retard que pas de train du tout, penseront certains… Pas si sûr, si cela induit un mauvais diagnostic du présent, voire une absence de diagnostic. « Le devoir de mémoire, poursuit Emmanuel Kattan, peut devenir un substitut à une préoccupation pour les injustices qui nous entourent. Nous nous sentons dispensés de prendre position face aux crimes qui sont perpétrés autour de nous, […] " (Note de zalandeau : …sous un prétexte totalement fallacieux et ainsi nous laissons commettre des crimes atroces dans la passivité la plus abjecte, créant ainsi de nouvelles victimes auxquelles rendre mémoire prochainement…. Mais n’est-ce pas, lorsqu’il s’agit d’un pouvoir régalien, l’abandon total en rase campagne des citoyens du présent devant de nouvelles abominations ? N’est-ce pas installer un laxisme criminel qui mènerait à la disparition de la vie en société ?)…
André Claveau - Moulin Rouge
Moulin des amours
Tu tournes tes ailes
Au ciel des beaux jours
Moulin des amours
Mon cœur a dansé
Sur tes ritournelles
Sans même y penser
Mon cœur a dansé
Ah, mon Dieu, qu’ils étaient jolis
Ces yeux qui valsaient dans les miens
On s’aimait presqu’à la folie
Et cet amour te plaisait bien
Des mots de bonheur
Chantaient sur tes ailes
Des mots de bonheur
Simples comme nos cœurs
Dis-moi chéri, dis-moi que tu m’ aimes
Dis-moi chéri que c’est pour la vie
Comme on a dansé
Sur tes ritournelles
Tous deux enlacés
Comme on a dansé !
Que de fois l’on a répété
Ces mots qui chantaient dans nos cœurs
Et pourtant que m’est-il resté
De tant de rêves de bonheur ?
Un simple moulin
Qui tourne ses ailes
Un simple moulin
Rouge comme mon cœur !
Dis-moi chéri, dis-moi que tu m’ aimes
Dis-moi chéri que c’est pour la vie
Paroles : Jacques Larue / Musique: Georges Auric
du Film : Moulin Rouge (1952)
Laïcité et foi républicaine (4) De la majorité aux minorités
" Si le concept majeur des démocraties naissantes était celui de « majorité », celui des démocraties adulte, semble être celui des « minorités » ; et si Alexis de Tocqueville a bien vu les dérives de la majorité démocratique, il a manqué ce que peuvent receler les minorités démocratiques.
La particularité des démocraties adultes réside plutôt dans la tyrannie des minorités.
En France, avec la montée en puissance des communautarismes -qu’ils soient corporatistes, religieux, ethniques ou culturels-, on a pu observer ces nouveaux réflexes, posés comme la marque même d’individus libres et égaux, car les minorités ne prétendent jamais remettre en cause l’idéal démocratique. Au contraire, elles présentent toujours leur opération de captation du droit, comme la preuve même de leur attachement à la démocratie et tentent de modifier de l’intérieur, la conception démocratique du droit.
Pourtant ces réflexes n’ont rien de démocratiques et renvoient, au contraire, à un usage perverti du droit.
La perversion, tel est décidément le maître mot de la démocratie qui n’arrive pas à dépasser le stade infantile, ou encore, ou encore l’étalon comportemental des individus et des communautés (quelles que soient leurs formes) qui tentent de transformer le droit en « privilège ». En effet, qu’est-ce qu’un individu pervers, sinon celui « qui veut jouir sans entrave, jouir à tout prix », qui est toujours prêt à obtenir de l’autre ce qu’il ne veut pas ?
… Les minorités tyranniques ainsi que l’individu pervers « captent » le droit et font en sorte que le processus démocratique travaille à l’entérinement de leur désir.
NDLR du 05/06/2019 : Nous subissons depuis des décennies et de façon de plus en plus pressante, cette tyrannie des minorités qui imposent leur loi à la majorité et ceci de multiples façons :
NDLR (zalandeau) du 24/03/2021 : Merci de nous éclairer madame Fleury, mais vous conviendrez que la tâche est ardue pour tenter de faire passer cette « démocratie adulte » au stade de « démocratie véritable », qui ferait respecter le droit à tous, qui respecterait les minorités sans leur laisser dicter leur loi à la majorité. Je reconnais la clairvoyance de votre livre que vous avez écrit en 2005, car aujourd'hui, nous sommes dans le paroxysme de cette dictature minoritaire. Rarement philosophe ou psychanalyste n'a été aussi visionnaire...
Vacances à... 20 juin 1978 (7)
Pendant que nous achevons de nous habiller, une fusillade intense se déclenche au loin vers le nord. Je demande au radio si nos camarades de la DZ1 sont pris à partie par les rebelles.
Il me dit que non. C’est un groupe de Gris 3 qui se trouve aux abords de Metal-Shaba. Il me fait signe de me taire lorsque les messages reprennent.
Il me semble que c’est Daniel qui vient de parler, mais je n’en suis pas certain. Un groupe contre cent rebelles, la partie est inégale…Enfin, je me dis que c’est un pro et qu’il va s’en sortir !
L’ordre est donné à notre groupe d’aller en renfort et d’apporter des munitions à Gris 3, avec une Jeep de la Mine. Je jette sans la finir, ma boite de conserve et je reviens en courant.
Les bruits de combats qui se rapprochaient, ont cessés. Nous n’entendons plus que le bruit du moteur poussé à fond.
Je distingue au loin, des unités de la 2ème compagnie (Rouge), qui nous ont précédés, progresser vers le village. Plus près, à deux cents mètres, leurs véhicules improvisés stationnés en file. Devant nous le groupe Gris 3. Trois hommes sont allongés, dont s’occupent plusieurs secouristes et infirmiers.
Je m’accroupis, soudain très las, comme épuisé.