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pathologie
13 mai 2022

Voyager quand on est diabétique

GSM

 

VIDAL – Accès libre et gratuit

À condition que leur diabète soit équilibré par les traitements, les personnes diabétiques peuvent voyager dans le monde entier, même si celles traitées par insuline doivent être plus vigilantes. Il serait imprudent d’entreprendre un voyage en cas de diabète instable ou compliqué. Les autocontrôles de la glycémie devront être faits plus fréquemment qu’à l’habitude pendant tout le séjour pour tenir compte des changements d’alimentation et d’activité liés au voyage. Une visite médicale s’impose avant de partir.

Les personnes diabétiques traitées par insuline sont celles qui doivent faire le plus attention en voyage, à cause du risque de malaise hypoglycémique en cas de surdosage. En cas de doute sur la dose à injecter, rappelez-vous qu'une glycémie un peu trop élevée pendant quelques heures est moins grave que les risques d'un malaise hypoglycémique, en particulier en voyage. En règle générale, les personnes diabétiques devraient éviter de voyager seules.

Choisir sa destination lorsqu'on est diabétique

Si vous décidez de voyager dans des pays en voie de développement, il est préférable de voyager en groupe organisé. Si vous devez absolument voyager, et que votre diabète est instable ou compliqué, limitez au maximum votre séjour. Vérifiez la présence d’un centre de soins spécialisé sur place.

Si votre enfant est diabétique, mieux vaut ne pas l'envoyer en voyage organisé avant l'âge de douze ou treize ans.

Les vaccins du voyageur diabétique

Il n’existe aucune contre-indication aux diverses vaccinations en cas de diabète. La vaccination contre la grippe est recommandée, ainsi que celle contre les infections à pneumocoque chez les personnes souffrant de diabète sévère.

La prévention du paludisme en cas de diabète

Le diabète n’empêche pas de recevoir une chimioprophylaxie antipaludique. Néanmoins, il faut éviter les médicaments à base de chloroquine chez les personnes souffrant de rétinopathie diabétique (problèmes vasculaires, en particulier au niveau de la rétine).

Les voyageurs diabétiques pendant le transport

  • Vous devez prévoir un éventuel retard pendant le trajet, voire l’absence de repas, et pouvoir prévenir un malaise hypoglycémique.
  • Avec l’aide de votre médecin, établissez un programme horaire des prises alimentaires et des injections d’insuline adapté au mode de transport choisi. Ce plan horaire doit tenir compte des heures de départ et d’arrivée, des collations servies ou des arrêts repas, ainsi que du décalage horaire. Si votre médecin est d’accord, réduisez de deux à quatre unités votre dose d’insuline du matin du départ pour éviter de vous retrouver en hypoglycémie si un repas était retardé ou impossible.
  • Méfiez-vous des voyages aériens trop bon marché qui peuvent être fortement retardés.
  • Emportez avec vous une collation de secours associant sucres lents et sucres rapides : sandwich, fruits secs, biscuits, etc. Certaines compagnies aériennes proposent des plateaux-repas pour diabétiques, renseignez-vous avant de partir.
  • Contrôlez plus fréquemment votre glycémie pendant le trajet.
  • Avertissez de votre diabète les personnes qui vous accompagnent ; si vous voyagez seul, prévenez le personnel de l’avion ou du train par exemple.
  • Attention, les porteurs de pompe à insuline externe doivent avoir un certificat médical pour ne pas être soumis aux portiques détecteurs de métaux. Si vous ne pouvez pas déroger à ces contrôles, vérifiez que votre pompe n’a pas été déprogrammée par les détecteurs.

Le traitement du diabète en cas de décalage horaire

Les problèmes de décalage horaire surgissent lorsque celui-ci est supérieur à trois heures. Quelques règles essentielles peuvent vous aider à adapter votre traitement. Votre médecin vous aidera à construire un programme horaire adapté à votre voyage.

  • Partez plutôt le matin ou le soir, le déphasage des repas en est facilité par rapport à un départ en milieu de journée.
  • Ne changez pas l’heure de votre montre avant votre premier repas dans le pays de destination : la répartition des prises alimentaires et le suivi de la durée d’action de l’insuline seront plus simples.
  • Contrôlez votre glycémie toutes les six heures et corrigez si besoin avec des aliments sucrés ou de l’insuline ordinaire, selon sa valeur.

 

Bon à savoir avant de partir lorsqu'on est diabétique

  • Pendant le voyage et sur place, il vous faudra conserver vos médicaments à bonne température :

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    • pour l’insuline entamée : environ 25 °C, à l’abri de la lumière ;

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    • pour le stock d'insuline : si possible entre 2 °C et 8 °C, mais une rupture de la chaîne du froid pendant quelques heures ou quelques jours est sans conséquences réelles (si vous utilisez une glacière, évitez le contact avec les blocs de glace, car l’insuline ne doit pas être congelée) ;

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    • attention, au cours d’un voyage en avion, l’insuline ne pourra pas être mise dans la soute à bagage où les températures trop extrêmes peuvent la détruire.
  • L’adaptation à la cuisine locale va probablement modifier vos apports alimentaires. Il vous faudra donc repérer les féculents locaux et les intégrer à votre alimentation. Vous éviterez de consommer des fruits sucrés et des mets trop épicés. Votre glycémie devra être contrôlée plus fréquemment et votre dose d’insuline adaptée en conséquence. Soyez conscient que la dépense physique en voyage est habituellement plus importante que celle de votre vie habituelle : votre consommation de glucose sera donc souvent augmentée, avec des besoins moindres en insuline.
  • Lorsque vous serez sur place, vous devrez boire régulièrement et abondamment sans abuser des sodas, des jus de fruits ou des boissons alcoolisées.
  • En cas de diarrhée, vous devrez boire abondamment et manger du riz bien cuit qui vous apportera les glucides nécessaires.
  • Il vous faudra prendre soin de votre peau et de vos pieds. Pour cela, vous éviterez de marcher pieds nus. En cas de plaie, vous nettoierez et désinfecterez immédiatement.
  • Pour tout problème de santé, vous devrez consulter un médecin.
  • Si vous voyagez seul, pensez à prévenir dès votre arrivée le personnel de l’hôtel ou du club de votre diabète.
  • Si vous vous faites prescrire de l’insuline sur place, il vous faudra vérifier que celle-ci est dosée à 100 U/ml (U100) comme en France. Certains pays commercialisent encore de l’insuline à 40 U/ml (U40).

Ce que vous devez emporter si vous êtes diabétique

  • Vos médicaments avec leur emballage et votre matériel (seringues, stylos à insuline, etc) répartis dans deux bagages. Gardez une trousse complète de secours sur vous en permanence. Attention, dans un pays lointain, l’utilisation de seringues est plus sûre que celle de stylos. Emportez toujours des seringues et de l’insuline « classique » à utiliser en cas de dysfonctionnement de votre stylo. Pensez à prendre un conditionnement isotherme. Prévoyez une dizaine de jours de traitement en plus de la durée de votre séjour.
  • Une ordonnance de secours pour vos médicaments (rédigée en DCI) et les certificats médicaux attestant de votre diabète et de son traitement (justifiant l’utilisation d’aiguilles et de seringues). Demandez à votre médecin de rédiger ces papiers en double, dont une version en anglais.
  • N’oubliez pas de contrôler et de nettoyer votre lecteur de glycémie. Emportez des bandelettes de contrôle glycémique, urinaire et de cétonurie à lecture visuelle, en cas de panne de votre lecteur.
  • Quelques provisions sucrées (sucres, biscuits, fruits secs, etc.).
  • Les coordonnées d’un médecin compétent en diabétologie, d’un centre de diabétologie ou d’un centre de soins sur place ; demandez à votre médecin s’il a un correspondant sur place.
  • Les coordonnées d’une association de diabétiques dans le pays ; renseignez-vous auprès de l’Association française des diabétiques.
  • Gardez toujours votre carte de diabétique sur vous. Libellée en anglais, elle indique notamment votre mode de traitement.
  • Les coordonnées de l’ambassade de France ou des services consulaires.
  • Au besoin, votre carte européenne d’Assurance maladie.
  • Le numéro téléphonique de l’assistance de l’assurance de rapatriement sanitaire que vous aurez pris soin de contracter avant de partir ; vérifiez que votre contrat n’exclut pas les diabétiques.

La trousse de voyage du patient diabétique

  • Traitements (dix jours de plus que la durée prévue du voyage) : insuline habituelle + insuline ordinaire, avec les certificats médicaux, une ordonnance de secours et la carte de diabétique.
  • Stylo à insuline, seringues et aiguilles.
  • Bandelettes glycémiques, glycosuriques et cétonuriques.
  • Lecteur de glycémie contrôlé, autopiqueur, lancettes.
  • Sucre, soluté glucosé ou glucagon. Ce dernier étant soumis à des conditions de conservation spécifiques, consultez votre médecin.
  • Coffret isotherme (un thermos peut faire l’affaire).
  • Trousse de secours contenant quelques jours de traitement et le matériel de contrôle de la glycémie (à garder sur soi en permanence).
  • Coton et alcool, désinfectants et autres produits de base de la trousse du voyageur.

         

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10 mai 2022

Diabète de type 1 (2ème partie)

 

GSM

VIDAL - Mis à jour : Jeudi 06 février 2020 (Accès libre et gratuit)

Peut-on prévenir le diabète de type 1 ?

On ne connaît pas de moyen pour prévenir l'apparition d'un diabète de type 1. Des études en cours cherchent à évaluer l'efficacité d'un vaccin destiné à empêcher l'action destructrice des cellules de l'immunité sur le pancréas. Si le rôle d'une infection virale ou bactérienne est confirmé, il est probable que des essais cliniques chercheront à évaluer si une vaccination contre cette infection peut prévenir l'apparition du diabète de type 1.

Comment diagnostique-t-on le diabète de type 1 ?

En présence de symptômes évoquant un diabète de type 1, le médecin prescrit des analyses de sang. Le diagnostic se fait en mesurant le taux sanguin de glucose (glycémie), ainsi qu’en recherchant la présence de sucre et de corps cétoniques dans les urines. Le diagnostic peut être confirmé par des examens complémentaires : recherche d’anticorps dirigés contre les cellules bêta du pancréas, mesure du taux sanguin d’hémoglobine glyquée, mesure de la réaction du corps après l’administration de sucre par voie orale, etc.

Lorsqu'un diabète de type 1 est diagnostiqué, une hospitalisation est systématique pour faire un bilan complet, mettre en place un traitement à l’insuline adapté et débuter un processus d’éducation thérapeutique afin que le patient apprenne les principes de sa prise en charge : traitement, alimentation, activité physique, etc.

Parmi les examens systématiquement réalisés lors des visites médicales en milieu scolaire ou professionnel, la recherche de sucre dans les urines (à l’aide d’une bandelette) est destinée à dépister les cas de diabète non diagnostiqués.

Que faire en cas de diabète de type 1 ?

Lorsqu'un diabète de type 1 a été diagnostiqué et stabilisé par un traitement, certaines habitudes permettent de réduire les risques de complication.

Informez-vous

Le patient diabétique est le premier acteur de sa santé. Mieux il connaît sa maladie, mieux il saura adopter les gestes qui en minimisent les conséquences. De très nombreux documents d'information sur cette maladie sont disponibles auprès des médecins, des associations de patients, des laboratoires pharmaceutiques ou en librairie. Des programmes d'éducation sur le diabète destinés aux patients sont proposés dans certains hôpitaux (dans le cadre des hospitalisations de jour) et par des réseaux locaux de professionnels de santé (médecins, infirmières, diététiciennes, pédicures-podologues, etc.). Renseignez-vous auprès de votre médecin ou auprès des associations de diabétiques.

Equilibrez votre alimentation

L'adaptation des habitudes alimentaires est un élément important de la prise en charge du diabète de type 1. En effet, elle permet à la fois de mieux contrôler le taux de sucre dans le sang, d'éviter une prise de poids excessive et de prévenir les complications cardiovasculaires de la maladie.

Bougez

Associée à un régime alimentaire, l'activité physique a un effet bénéfique sur le diabète car elle contribue à éviter la prise de poids et à prévenir les complications cardiovasculaires. De plus, elle permet souvent de diminuer les doses quotidiennes d’insuline.

Les médecins conseillent généralement aux personnes atteintes par cette maladie une activité physique d’intensité moyenne (20 à 30 minutes, au moins trois à cinq fois par semaine). Les pratiques physiques et sportives d'intensité moyenne et de longue durée (marche, cyclisme, ski de fond, randonnée, escaliers, etc.) sont particulièrement indiquées. Pendant cette activité, maintenez un bon niveau d’intensité : vous devez pouvoir continuer à parler en vous exerçant, mais chanter doit être impossible ! Si vous pouvez chanter, augmentez l’intensité ; si vous ne pouvez pas maintenir une conversation, ralentissez.

Il est important de vérifier son taux sanguin de glucose (glycémie) avant et après l’activité physique ou sportive, ce qui permet d’adapter l’alimentation et le traitement par l’insuline. En règle générale, les périodes d’activité physique doivent être suffisamment éloignées des injections d’insuline pour réduire le risque d’hypoglycémie. Bien sûr, lorsqu’on pratique une activité physique ou sportive, il est important de garder sur soi des aliments sucrés au cas où une hypoglycémie surviendrait. Attention, celle-ci peut survenir plusieurs heures après la fin de l’exercice.

La pratique d’un sport ou d’une activité physique doit être évitée pendant un épisode d’excès de sucre dans le sang (hyperglycémie). En effet, dans ces conditions, le corps va puiser l’énergie nécessaire dans les graisses du corps (acides gras) et cela expose au risque d’acidocétose potentiellement dangereuse. Dans le doute, il est possible de rechercher les corps cétoniques dans l’urine à l’aide d’une bandelette urinaire. La présence de ces substances dans les urines contre-indique l’activité physique ou le sport.

Sport et diabète de type 1

Le sport est tout à fait possible pour les personnes diabétiques de type 1. Les premières années qui suivent la découverte de sa maladie, un diabétique de type 1 peut pratiquer, sur avis médical, n’importe quel sport et même faire de la compétition de haut niveau. Les seules contre-indications absolues sont les sports où la perte de connaissance induite par une hypoglycémie serait catastrophique : plongée, escalade, vol libre, etc.
Pour pouvoir pratiquer sans danger, le diabétique de type 1 sportif doit avoir un diabète bien contrôlé par les injections d'insuline et bien connaître les réactions de son corps face à l’effort. En effet, pour maintenir un taux de sucre sanguin suffisant, il doit prévoir la dépense énergétique liée à son effort. Il peut ainsi adapter son alimentation et la dose d’insuline à s’injecter. De plus, pendant le sport, il est généralement recommandé d'injecter l'insuline à distance des muscles qui travaillent pour éviter qu'elle ne soit trop rapidement absorbée. Comme toujours en cas de diabète, et encore plus lors de pratique sportive, il est important de garder sous la main des boissons ou des aliments sucrés. Cela permet de faire face à une éventuelle baisse brutale du taux de sucre dans le sang et d’éviter de perdre connaissance.
Les crises d’hypoglycémie sont plus fréquentes lorsqu’on pratique un sport qui sollicite les jambes de façon intense et prolongée : cyclisme, course, randonnée, etc. Parce que l’hypoglycémie peut survenir plusieurs heures après la fin de l’exercice, il est parfois conseillé de prendre une petite collation avant de se coucher afin de prévenir une éventuelle hypoglycémie pendant la nuit.
A partir de 40 ans, les personnes diabétiques qui souhaitent commencer à faire du sport doivent toutefois le faire après avoir effectué un bilan cardiovasculaire. En effet, chez les personnes souffrant de maladies du cœur et des vaisseaux, le sport pourrait provoquer des crises d’angine de poitrine ou un infarctus. D’autres complications liées au diabète (hypertension, hémorragie de la rétine, présence de protéines dans les urines, insensibilité des extrémités, etc.) doivent également être dépistées sous peine d’être aggravées par une pratique sportive inadaptée.

Prenez soin de vos pieds

Les plaies du pied, chez le diabétique, sont à la fois dues à la perte de sensibilité et aux lésions des petits vaisseaux sanguins. Souvent provoquées par des traumatismes mineurs (frottements sur la chaussure, marche pieds nus, petites blessures), elles présentent un risque élevé d'aggravation rapide et d'infection pouvant parfois conduire à l'amputation d'une partie du pied.

Si vous n'avez pas de plaie au niveau des pieds, il vous suffit d'avoir une bonne hygiène. En revanche, si vous êtes sujet à ce type d'ulcération, inspectez vos pieds tous les jours à la recherche de lésions que vous n’auriez pas senties. Si votre embonpoint ou un manque de souplesse vous gênent, utilisez un miroir pour inspecter le dessous de vos pieds.

Quelques conseils à suivre :

  • Évitez de marcher pieds nus et prenez garde aux coupures.
  • Lavez vos pieds tous les jours à l'eau tiède avec un savon doux. Prenez soin de contrôler la température de l'eau avec la main si la sensibilité à la chaleur de vos pieds est diminuée.
  • Séchez vos pieds correctement, en particulier entre les orteils.
  • Utilisez éventuellement une crème hydratante formulée pour les pieds permettant ainsi d'atténuer la sécheresse de la peau.
  • Attendez qu’ils soient bien secs pour mettre des chaussettes propres, de préférence en fibre naturelle (coton, laine, etc.).
  • Ne portez que des chaussures confortables et à votre taille.

En cas de blessure :

  • Rincer la plaie à l'eau claire,
  • Désinfectez à l'aide d'une compresse stérile et d'un désinfectant incolore,
  • Appliquez un pansement sec (sparadrap microporeux, compresse stérile).

Votre médecin examinera régulièrement vos pieds. Pour évaluer la sensibilité des nerfs, il utilise un fil de nylon relié à un dispositif rigide (test au monofilament de Semmes-Weinstein) : il applique le fil en trois endroits de la plante du pied (pulpe du gros orteil, base des orteils) et vous demande si vous percevez la pression du fil.

Prenez soin de votre peau

Lavez-vous à l'eau tiède avec un savon doux et protégez votre peau à l'aide d'un écran solaire. Prenez soin des coupures et des égratignures, nettoyez-les et recouvrez-les d'un pansement. Consultez votre médecin lorsque des coupures cicatrisent trop lentement ou qu'une infection apparaît. Assurez-vous que votre vaccination contre le tétanos est à jour.

Prenez soin de vos yeux

Les troubles oculaires provoqués par le diabète peuvent mener à la cécité. Il importe donc de consulter un ophtalmologiste au moins une fois par an.

Prévenez les maladies du cœur et des reins

Faites surveiller votre tension, consultez votre médecin en cas d'essoufflement anormal, de fatigue durable ou de douleurs dans la poitrine à l'effort. Si nécessaire, assurez-vous de bénéficier d'un bilan lipidique et d'un électrocardiogramme au moins une fois par an, ainsi que d'une recherche de protéines dans les urines (microalbuminurie ou albuminurie) pour contrôler l’état de vos reins. Tous ces examens sont prescrits par votre médecin qui établira un récapitulatif annuel avec vous.

De plus, lorsqu’on est diabétique, il est préférable de ne pas fumer. Le tabac augmente considérablement le risque de souffrir de complications cardiovasculaires.

Ne vous soignez pas seul

Si vous souffrez de diabète de type 1, attention à l'automédication ! En effet, de nombreux médicaments, compléments alimentaires et plantes (fenugrec, ginseng, nopal, orange amère, etc.) peuvent interférer avec votre traitement et provoquer des baisses soudaines du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie), potentiellement dangereuses. Avant de prendre un produit de ce type, demandez l'avis de votre médecin et de votre pharmacien.

Quel est le traitement du diabète de type 1 ?

Le traitement du diabète de type 1 repose sur l’injection d’insuline, une alimentation équilibrée, et la pratique d'une activité physique régulière. Son objectif est de maintenir le taux sanguin de sucre dans les valeurs normales, de prévenir les complications et de maintenir un poids raisonnable. Son efficacité est mesurée en suivant régulièrement le pourcentage d'hémoglobine glyquée dans le sang, une forme particulière d'hémoglobine. Un soutien psychologique est prescrit lorsque le besoin s'en fait sentir.

Les traitements médicamenteux

Le traitement du diabète de type 1 repose sur l'administration d'insuline par injection sous-cutanée (sous la peau). Contrairement au traitement du diabète de type 2, les médicaments antidiabétiques oraux (pris par la bouche) n'ont pas d'efficacité démontrée dans le diabète de type 1. Récemment, une insuline destinée à être inhalée a été commercialisée aux Etats-Unis, mais elle a depuis été retirée du marché.

Les conseils hygiéno-diététiques

Deux éléments essentiels du traitement du diabète de type 1 sont une adaptation des habitudes alimentaires et la pratique régulière d'une activité physique. Lorsqu'un traitement ne semble pas suffisamment efficace, ces deux paramètres sont évalués et éventuellement corrigés avant de songer à modifier le traitement médicamenteux.

L'éducation thérapeutique

Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de diabète de type 1, elle est systématiquement hospitalisée pour mettre en place le traitement. Cette hospitalisation lui permet également d’apprendre à prendre en charge son traitement dans tous ses aspects : auto-injection de l’insuline, autosurveillance de la glycémie, adaptation de l’alimentation et du traitement à l’activité physique, etc. L’éducation thérapeutique est assurée par l’ensemble de l’équipe soignante : médecins, infirmières, diététiciennes, etc. Elle concerne le patient mais également ses proches (parents, conjoint, etc.).

Cette démarche éducative est essentielle et elle doit être régulièrement entretenue tout au long de la maladie. En effet, les séances d’éducation thérapeutique sont personnalisées et permettent d’identifier et de corriger des lacunes de savoir qui pourraient avoir un impact négatif sur le traitement et l’évolution de la maladie. De nombreuses études ont confirmé que les personnes diabétiques qui suivent régulièrement des séances d’éducation thérapeutique parviennent à mieux contrôler leur glycémie que celles qui n’en bénéficient pas.

La prise en charge psychologique

Le diabète est une maladie chronique qui impose des contraintes tout au long de la vie, au patient comme à ses proches. Pour un meilleur suivi du traitement et un meilleur contrôle de la glycémie à long terme, il est essentiel qu'un soutien psychologique soit assuré lorsque le besoin s'en fait sentir. Pouvoir parler de ses difficultés ou de son sentiment de ras-le-bol contribue à réduire le stress (qui semble avoir des effets négatifs sur le contrôle de la glycémie).

Le suivi de l'efficacité du traitement

Chez les patients diabétiques, on évalue l'efficacité des mesures mises en œuvre en suivant régulièrement le pourcentage d'hémoglobine glyquée dans le sang (HbA1c, une forme d'hémoglobine sur laquelle des molécules de sucre sont fixées). Le taux sanguin d'HbA1c reflète le taux de sucre dans le sang pendant les six dernières semaines. Une personne qui ne souffre pas de diabète a un taux d'HbA1c inférieur à 5,5 %. Chez un patient diabétique de type 1, le taux d'HbA1c à maintenir est fixé à 7 % chez les adultes et à 7,6 % chez les enfants.

Les autres mesures thérapeutiques

La prévention des complications cardiovasculaires liées au diabète de type 1 peut nécessiter la mise en place de traitements spécifiques : contre l'excès de cholestérol et contre l'hypertension artérielle, en particulier. De plus, l'arrêt du tabac est fortement recommandé aux personnes diabétiques afin de réduire le risque de maladie cardiovasculaire.

       

9 mai 2022

Diabète de type 1 (1ère partie)

 

GSM

VIDAL - Mis à jour : Jeudi 06 février 2020 (Accès libre et gratuit)

Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.

Le diabète de type 1 se déclenche le plus souvent pendant l'enfance ou au début de l'âge adulte. Cette maladie métabolique chronique est grave par ses complications au niveau des vaisseaux sanguins et des nerfs, ainsi que par le risque de coma hyperglycémique (acidocétose). Son traitement repose sur l'injection régulière d'insuline, l'adaptation du régime alimentaire et la pratique d'une activité physique.

Qu'est-ce que l'insuline ?

L’insuline est l’une des hormones qui permettent la régulation du taux de sucre (glucose) dans le sang. Lorsque ce taux augmente (par exemple après un repas), le pancréas sécrète de l'insuline qui favorise le stockage du sucre dans les muscles et le foie sous la forme de glycogène. L’insuline stimule également la formation de tissu adipeux (graisse) à partir du sucre.

Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

Les personnes atteintes de diabète de type 1 sécrètent peu ou pas d’insuline. En l’absence de traitement, la glycémie, c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang, est constamment trop élevée. À long terme, cette élévation permanente provoque des dégâts, notamment sur les petits vaisseaux sanguins de la peau, des yeux, des reins, etc. Le diabète de type 1 se déclenche le plus souvent pendant l'enfance, ou au début de l'âge adulte. Il représente 10 % des cas de diabète.

Chaque année, en France, 6 000 nouveaux cas de diabète de type 1 sont diagnostiqués. Le nombre de cas diagnostiqué chaque année chez les enfants a augmenté de plus de 37 % entre 1988 et 1997.

Le diabète de type 1 est plus fréquent dans les pays occidentaux et dans les régions éloignées de l’équateur : par exemple, il est soixante-dix fois plus fréquent en Finlande qu’en Chine.

Quelles sont les symptômes du diabète de type 1 ?

Les symptômes du diabète de type 1 apparaissent lorsque la maladie est déjà avancée. Le plus souvent, ce sont :

  • une augmentation inhabituelle de la soif et de la faim ;
  • un besoin fréquent d'uriner, ce qui peut entraîner des problèmes de pipi au lit chez un enfant jusque-là propre ;
  • une fatigue anormale ;
  • une mauvaise cicatrisation des blessures et des coupures ;
  • une peau sèche sujette à démangeaisons ;
  • des infections fréquentes des gencives, de la vessie, du vagin, de la vulve ou du prépuce.

Chez le nourrisson, le diabète de type 1 est rare et lié à une anomalie génétique. Il se traduit par un érythème fessier (fesses rouges) sévère, des malaises, une faible prise de poids malgré un bon appétit, de la soif, des couches mouillées en permanence, voire des vomissements et de la déshydratation.

Chez les enfants, le diabète de type 1 est plus fréquemment diagnostiqué au cours de deux périodes de la vie : entre 4 et 6 ans, puis entre 10 et 14 ans. Entre 4 et 6 ans, il n’est pas rare que le diabète de type 1 soit diagnostiqué lors d’un épisode d’acidocétose, parfois fatal.

Le diabète de type 1 est dangereux par ses complications. Celles-ci sont la conséquence de concentrations sanguines de sucre durablement trop élevées. On distingue les complications à court et à long terme.

Les complications à court terme du diabète de type 1

Un diabète de type 1 non diagnostiqué ou mal contrôlé par les traitements peut provoquer des complications aiguës sous la forme de malaises graves. Ces malaises peuvent également se produire lorsque le traitement n'est pas suffisamment adapté à l'alimentation et à l'activité physique.

L'acidocétose diabétique

Lorsqu'une personne atteinte de diabète de type 1 n'est pas ou insuffisamment traitée, le glucose (sucre) s'accumule dans le sang mais il ne peut pas être utilisé pour produire de l'énergie. Le corps le remplace alors par une autre source d'énergie, les acides gras (lipides). L'utilisation des acides gras comme carburant entraîne la production de substances acides, les corps cétoniques. Ces substances s'accumulent et provoquent une acidification excessive du sang et des cellules qui déclenche des symptômes potentiellement fatals : haleine au parfum de pomme caractéristique, déshydratation, nausées, vomissements, maux de ventre, difficultés pour respirer, confusion et coma. L'acidocétose diabétique nécessite un traitement par insuline et une hospitalisation en urgence. Le coma acidocétosique est la cause la plus fréquente de décès liés au diabète de type 1.

Le coma hyperosmolaire

Si la concentration de sucre dans le sang devient très élevée, et plus particulièrement en présence d'autres facteurs tels qu'une infection, les patients atteints de diabète de type 1 peuvent présenter une déshydratation intense, une chute de la pression artérielle, des épisodes de confusion et d'étourdissements, voire un coma dit « coma hyperosmolaire ». Cette complication peut entraîner la mort : elle nécessite une hospitalisation et une réhydratation en urgence.

L'hypoglycémie

L’hypoglycémie est une baisse excessive de la glycémie provoquée le plus souvent par un apport alimentaire en sucres insuffisant ou par une activité physique inhabituelle. Ses signes sont : tremblements, sueurs, faiblesse, troubles de l’attention, faim, vertige, nervosité et irritabilité, palpitations, nausées, peau froide et moite. Lorsqu’elle est sévère, l’hypoglycémie peut se traduire par une perte de connaissance, qui peut se révéler dangereuse dans certaines circonstances comme la conduite de véhicules, la baignade ou la pratique de certains sports.

Les personnes qui souffrent de diabète de type 1 doivent connaître parfaitement les signes d’une éventuelle hypoglycémie. Après quelques années de maladie, il est fréquent que les personnes diabétiques soient moins sensibles et moins attentifs aux signes de l’hypoglycémie, ce qui les expose à des crises plus sévères.

Lorsqu’une personne diabétique fait une crise d’hypoglycémie, elle doit prendre le plus rapidement possible des aliments riches en sucres : par exemple, trois morceaux de sucre ou une pâte de fruit ou un verre de soda (non light). Si le repas suivant est encore loin, une petite collation doit être prise ensuite : par exemple, quatre petits-beurre ou une barre de céréales. Si la prise d’aliments sucrés ne suffit pas à supprimer les symptômes d’hypoglycémie après dix minutes, il est préférable d’aller consulter un médecin. En effet, l’hypoglycémie peut être liée à d’autres causes, comme par exemple une infection.

Les personnes diabétiques devraient constamment avoir avec elles de quoi soulager une crise d’hypoglycémie, ainsi qu'une carte signalant qu’elles sont diabétiques.

Les complications à long terme du diabète de type 1

Lorsqu'elle persiste plusieurs années, une concentration élevée de sucre dans le sang provoque des complications particulières. Ce type de complications est essentiellement observé chez les adultes après plusieurs années de diabète. Néanmoins, la prévention de ces complications doit se mettre en place dès l’enfance en prenant les bonnes habitudes nécessaires à un contrôle efficace de la glycémie. La probabilité de développer des complications à long terme dépend de nombreux facteurs : qualité du contrôle de la glycémie, prédispositions génétiques, sexe, équilibre alimentaire, pratique régulière d’une activité physique, usage du tabac, etc.

Les complications à long terme du diabète de type 1 se traduisent surtout par une atteinte à la fois des petits vaisseaux sanguins (atteinte dite microvasculaire) et des artères principales (atteinte dite macrovasculaire). L’atteinte des petits vaisseaux se traduit au niveau des yeux, plus particulièrement de la rétine et du cristallin (cataracte diabétique). Elle touche également les reins ce qui peut entraîner une insuffisance rénale : le diabète est la cause principale de mise sous dialyse (« rein artificiel »). L’atteinte des petits vaisseaux provoque également des lésions des nerfs des pieds et des jambes, ce qui se traduit par une perte de sensibilité et des sensations douloureuses ou de fourmillement. La cicatrisation des plaies et des blessures est ralentie et la peau se défend moins efficacement contre les infections. Les infections de la bouche (gingivites et parodontites) sont plus fréquentes.

L’atteinte des artères principales se traduit par leur rétrécissement et peut entraîner un infarctus, un accident vasculaire cérébral ou une mauvaise circulation dans les artères des jambes (artérite).

D’autres complications peuvent également survenir lorsque le diabète est mal contrôlé par le traitement, par exemple une certaine perte de souplesse des articulations au niveau des mains et des pieds. De plus, chez les personnes qui présentent certaines particularités génétiques (gène HLA-DR3), le système immunitaire peut s’attaquer à d’autres organes que le pancréas, par exemple la thyroïde, entraînant ainsi des complications particulières.

Quelles sont les causes du diabète de type 1 ?

Lors de diabète de type 1, les cellules du pancréas qui fabriquent l’insuline (cellules bêta du pancréas) sont progressivement détruites par le système immunitaire du patient. On ignore les raisons pour lesquelles les cellules immunitaires cessent de reconnaître ces cellules comme faisant partie du corps. Dans l’état actuel des connaissances, il semble que le diabète de type 1 soit, dans 95 % des cas, la résultante de l’action de facteurs externes sur un terrain génétiquement favorable.

L’existence d’un terrain génétique favorisant l’apparition du diabète de type 1 est fortement indiquée par l’étude de vrais et faux jumeaux diabétiques, par la forte probabilité de développer un diabète de type 1 lorsque les deux parents sont eux-mêmes diabétiques, et par la mise en évidence de particularités génétiques (marqueurs cellulaires) plus fréquents chez les personnes diabétiques.

L’importance de facteurs externes est suggérée, entre autres, par les différences régionales en termes de fréquence du diabète au sein d’une population donnée. Par exemple, la fréquence du diabète de type 1 en Sardaigne est quatre fois plus élevée que dans le reste de l’Italie. Certains chercheurs ont émis l’hypothèse d’une infection virale ou bactérienne qui perturberait le système de reconnaissance qui protège nos organes de l’action destructrice de l’immunité. D’autres facteurs externes sont suspectés : par exemple, la nature de l’alimentation pendant la petite enfance (l’allaitement maternel semble réduire le risque de diabète chez l’enfant) ou l’ensoleillement de la région d’origine (par le biais de la fabrication de vitamine D sous l’action des rayons ultraviolets).

Enfin certaines maladies du ou touchant le pancréas (inflammation, kyste, cancer, mucoviscidose, etc.) peuvent indirectement provoquer un diabète.

       

 

4 mai 2022

Diabète de type 2 (2ème partie)

 

GSM

VIDAL - Mis à jour : Jeudi 06 mai 2021 (Accès libre et gratuit)

Informez-vous

Le patient diabétique est le premier acteur de sa santé. Mieux il connaît sa maladie, mieux il saura adopter les gestes qui en minimisent les conséquences. De très nombreux documents d'information sur cette maladie sont disponibles auprès des médecins, des associations de patients, des laboratoires pharmaceutiques ou en librairie. Des programmes d'éducation sur le diabète destinés aux patients sont proposés dans certains hôpitaux (dans le cadre des hospitalisations de jour) et par des réseaux locaux de professionnels de santé (médecins, infirmières, diététiciennes, pédicures-podologues, etc.). Renseignez-vous auprès de votre médecin ou auprès des associations de diabétiques.

Équilibrez votre alimentation

Le changement des habitudes alimentaires peut suffire à contrôler un diabète de type 2 débutant. Appliquez les conseils spécifiques.

Bougez

Associée à un régime alimentaire, l'activité physique a un effet bénéfique sur le diabète car elle contribue à la perte de poids, à la diminution de la masse graisseuse et à une meilleure sensibilité à l’insuline. On propose généralement aux personnes atteintes par cette maladie une activité physique d’intensité moyenne (20 à 30 minutes, au moins trois à cinq fois par semaine). Les pratiques physiques et sportives d'intensité moyenne et de longue durée (marche, cyclisme, ski de fond, randonnée, escaliers, etc.) sont particulièrement indiquées. Pendant cette activité, maintenez un bon niveau d’intensité : vous devez pouvoir continuer à parler en vous exerçant, mais chanter doit être impossible ! Si vous pouvez chanter, augmentez l’intensité ; si vous ne pouvez pas maintenir une conversation, ralentissez.

Le sport, notamment l’activité physique adaptée, fait partie de la prise en charge des personnes diabétiques de type 2. Il est préférable de le faire sous stricte surveillance médicale et après avoir effectué un bilan cardiovasculaire. En effet, en cas de maladies du cœur et des vaisseaux, le sport pourrait provoquer des crises d’angine de poitrine ou un infarctus. D’autres complications liées au diabète (hypertension, hémorragie de la rétine, présence de protéines dans les urines, insensibilité des extrémités, etc.) doivent également être dépistées sous peine d’être aggravées par une pratique sportive inadaptée.

Prenez soin de vos pieds

Les plaies du pied, chez le diabétique, sont à la fois dues à la perte de sensibilité et aux lésions des petits vaisseaux sanguins. Souvent provoquées par des traumatismes mineurs (frottements sur la chaussure, marche pieds nus, petites blessures), elles présentent un risque élevé d'aggravation rapide et d'infection pouvant parfois conduire à l'amputation d'une partie du pied.

Si vous n'avez pas de plaie au niveau des pieds, il vous suffit d'avoir une bonne hygiène. En revanche, si vous êtes sujet à ce type d'ulcération, inspectez vos pieds tous les jours à la recherche de lésions que vous n’auriez pas senties. Si votre embonpoint ou un manque de souplesse vous gênent, utilisez un miroir pour inspecter le dessous de vos pieds.

Quelques conseils à suivre :

  • Évitez de marcher pieds nus et prenez garde aux coupures.
  • Lavez vos pieds tous les jours à l'eau tiède avec un savon doux. Prenez soin de contrôler la température de l'eau avec la main si la sensibilité à la chaleur de vos pieds est diminuée.
  • Séchez vos pieds correctement, en particulier entre les orteils.
  • Utilisez éventuellement une crème hydratante formulée pour les pieds permettant ainsi d'atténuer la sécheresse de la peau.
  • Attendez qu’ils soient bien secs pour mettre des chaussettes propres, de préférence en fibre naturelle (coton, laine, etc.).
  • Ne portez que des chaussures confortables et à votre taille.

En cas de blessure :

  • Rincer la plaie à l'eau claire,
  • Désinfectez à l'aide d'une compresse stérile et d'un désinfectant incolore,
  • Appliquez un pansement sec (sparadrap microporeux, compresse stérile).

Votre médecin examinera régulièrement vos pieds. Pour évaluer la sensibilité des nerfs, il utilise un fil de nylon relié à un dispositif rigide (test au monofilament de Semmes-Weinstein) : il applique le fil en trois endroits de la plante du pied (pulpe du gros orteil, base des orteils) et vous demande si vous percevez la pression du fil.

Prenez soin de votre peau

Lavez-vous à l'eau tiède avec un savon doux et protégez votre peau à l'aide d'un écran solaire. Prenez soin des coupures et des égratignures, nettoyez-les et recouvrez-les d'un pansement. Consultez votre médecin lorsque des coupures cicatrisent trop lentement ou qu'une infection apparaît. Assurez-vous que votre vaccination contre le tétanos est à jour.

Prenez soin de vos yeux

Les troubles oculaires provoqués par le diabète peuvent mener à la cécité. Il importe donc de consulter un ophtalmologiste au moins une fois par an.

Prévenez les maladies du cœur et des reins

Faites surveiller votre tension, consultez votre médecin en cas d'essoufflement anormal, de fatigue durable ou de douleurs dans la poitrine à l'effort. Assurez-vous de bénéficier d'un bilan lipidique et d'un électrocardiogramme au moins une fois par an, ainsi que d'une recherche de protéines dans les urines (microalbuminurie ou albuminurie) pour contrôler l'état de vos reins. Tous ces examens sont prescrits par votre médecin qui établira un récapitulatif annuel avec vous.

Ne vous soignez pas seul

Si vous prenez un traitement contre le diabète de type 2, attention à l'automédication ! En effet, de nombreux médicaments, compléments alimentaires et plantes (fenugrec, ginseng, nopal, orange amère, etc.) peuvent interférer avec votre traitement et provoquer des baisses soudaines du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie), potentiellement dangereuses. Avant de prendre un produit de santé quel qu'il soit, même si vous en aviez l'habitude avant la mise en place du traitement antidiabétique, demandez l'avis de votre médecin et de votre pharmacien.

Quel est le traitement du diabète de type 2 ?

Le traitement du diabète de type 2 repose sur :

  • la diminution et le contrôle du poids par une alimentation équilibrée,
  • une activité physique régulière,
  • l’arrêt du tabac le cas échéant.

Si ces mesures ne se sont pas suffisantes, des médicaments antidiabétiques peuvent être prescrits, d’abord sous forme de comprimés puis, si nécessaire, en injections. L’objectif du traitement est de réduire le risque de complication en maintenant le taux sanguin de sucre dans des valeurs normales.

Le suivi de l'hémoglobine glyquée (HbA1c)

Chez les patients diabétiques, on évalue l'efficacité des mesures mises en œuvre en suivant régulièrement le pourcentage d'hémoglobine glyquée dans le sang (HbA1c, une forme d'hémoglobine sur laquelle des molécules de sucre sont fixées). Le taux sanguin d'HbA1c reflète le taux de sucre dans le sang pendant les six dernières semaines. Une personne qui ne souffre pas de diabète a un taux d'HbA1c inférieur à 5,5 %. Chez un patient diabétique, le taux d'HbA1c à maintenir est fixé par le médecin en fonction du stade de la maladie : au début, l'objectif est de maintenir ce taux en dessous de 6 %, mais au fur à mesure que la maladie progresse, cette limite augmente : 6,5 %, puis 7 %. Une augmentation durable du taux d'HbA1c de 1 % augmente de 40 % le risque de complications au niveau des petits vaisseaux sanguins, et de 20 % celui au niveau des artères principales.

Les conseils hygiéno-diététiques

Pour de nombreux patients souffrant de diabète de type 2, le simple fait de maintenir une alimentation équilibrée et de faire de l'exercice suffit à contrôler les concentrations de sucre dans le sang. De ce fait, le premier élément de la prise en charge du diabète de type 2 est une modification des habitudes alimentaires et la pratique régulière d’une activité physique. Ces mesures sont appliquées pendant les six premiers mois qui suivent le diagnostic, en l’absence de traitement par les médicaments.

Bien que certaines personnes présentant ce type de diabète soient minces, la majorité des patients souffre d'obésité ou, au moins, de surpoids. Le fait de perdre du poids (même 4 ou 5 kg) peut contribuer à abaisser les concentrations sanguines de sucre. Idéalement, chez les patients en surpoids (IMC supérieur à 25), l’objectif est de perdre 5 à 10 % du poids initial en six à douze mois, et de maintenir ce nouveau poids.

Les traitements médicamenteux

Lorsque les mesures hygiéno-diététiques appliquées pendant six mois n'ont pas suffit à diminuer le taux de sucre et d'HbA1c dans le sang, la prescription de médicaments devient nécessaire. Les médicaments prescrits contre le diabète de type 2 sont généralement administrés par voie orale, et doivent être pris au moment des repas. Si le traitement par voie orale est insuffisant, le médecin peut prescrire des injections d'insuline.

Le suivi du traitement

Si le diabète est équilibré dans les limites fixées par le médecin, celui-ci prescrit au patient un bilan sanguin plusieurs fois par an (par exemple tous les trimestres). Le médecin peut être amené à proposer des contrôles plus fréquents aux patients dont le diabète n'est pas équilibré. Dans tous les cas, les personnes diabétiques peuvent être conduites à surveiller elles-mêmes leur taux de sucre une ou plusieurs fois par semaine (autosurveillance avec un lecteur de glycémie), en particulier si elles sont traitées par des sulfamides hypoglycémiants, voire une à plusieurs fois par jour si elles reçoivent un traitement par insuline.

De plus, chez les personnes en surpoids, le médecin suit le poids et l’IMC de son patient afin de s’assurer de l’efficacité des mesures hygiéno-diététiques.

Qu'est-ce que l'autocontrôle de la glycémie ?

On appelle autocontrôle de la glycémie les techniques de mesure du taux de sucre dans le sang qu’un diabétique peut apprendre à maîtriser. Cette mesure est devenue plus facile ces dernières années et elle permet d’adapter l’alimentation, l’activité physique et le traitement par l’insuline. Pour en savoir plus...

Les autres mesures thérapeutiques

La prévention des complications cardiovasculaires liées au diabète de type 2 peut nécessiter la mise en place de traitements spécifiques : contre l'excès de cholestérol et contre l'hypertension artérielle, en particulier. De plus, l'arrêt du tabac est fortement recommandé aux personnes diabétiques afin de réduire le risque de maladie cardiovasculaire.

Les personnes qui viennent d’apprendre qu’elles sont diabétiques pensent souvent qu’elles ne pourront plus manger de glucides (pâtes, riz, pommes de terre, céréales, gâteaux, etc.). En fait, il n’en est rien.

Quelle alimentation lorsqu'on souffre de diabète de type 2 ?

Les règles principales de l’alimentation des patients souffrant de diabète de type 2 ne sont pas différentes de celles recommandées à chacun d’entre nous :

  • réduire sa consommation d’aliments gras (en particulier, ceux contenant des graisses d’origine animale) pour lutter contre le surpoids et l’excès de cholestérol (même chez les personnes qui ne sont pas en surpoids), et consommer du poisson au moins deux fois par semaine. Les margarines molles à l'huile de tournesol et les huiles d'origine végétale (olive, colza, tournesol, etc.) sont à privilégier (l'équivalent d'une cuillerée à soupe par repas).
  • augmenter sa consommation d’aliments riches en fibres (fruits et légumes, au moins cinq par jour, ou compotes sans sucre ajouté) car celles-ci ralentissent l’absorption des sucres par le système digestif et facilitent le contrôle du taux de sucre dans le sang ;
  • préférer les féculents issus de céréales complètes ou de légumes secs (plutôt que les gâteaux et les sucreries), en évitant d'en consommer entre les repas. Attention, il est préférable d'éviter les produits alimentaires allégés en sucre qui sont souvent aussi riches en calories et qui entretiennent le goût des aliments sucrés.
  • pour les personnes qui souhaitent consommer des boissons alcoolisées, se limiter à un verre par jour pour les femmes et à deux verres par jour pour les hommes. Attention, l’alcool peut augmenter le risque d’hypoglycémie chez les personnes qui prennent des sulfamides hypoglycémiants ou de l’insuline.

Ainsi, il n’existe pas de menus-type pour le diabète. Chaque individu doit mettre au point peu à peu celui qui lui sera le plus bénéfique, tout en conservant le plaisir de manger. Le médecin vous conseillera peut-être de prendre plus de deux repas principaux par jour afin de répartir vos prises alimentaires et de réguler ainsi plus facilement votre taux de sucre dans le sang. N’hésitez pas à demander à votre médecin de vous conseiller une diététicienne. Elle vous aidera à trouver le régime alimentaire qui vous convient le mieux.

Quelle place pour l’activité physique adaptée dans la prise en charge du diabète de type 2 ?

L’activité physique adaptée (APA) fait partie des traitements non médicamenteux du diabète de type 2. En effet, la pratique régulière d’une activité physique contribue à une meilleure maîtrise de la glycémie, aide à contrôler son poids et réduit les facteurs de risque cardiovasculaire.

De nombreuses activités sportives peuvent être adaptées pour pouvoir être pratiquées par les personnes souffrant de diabète de type 2, même celles en surpoids voire obèses : par exemple, athlétisme, aviron, basket-ball, canoë-kayak, escrime, football, karaté, natation, taïchi chuan et qi gong, et tennis de table. Dans le cadre du diabète de type 2, le médecin traitant peut désormais prescrire de l’APA en précisant les objectifs recherchés (contrôle du poids, régulation de la glycémie, etc.) et les contre-indications propres au patient. Dans les clubs qui proposent ces disciplines, des éducateurs formés à la pratique du sport santé sont chargés de définir des protocoles de remise en forme et d’entraînement adaptés à chaque cas particulier. Les frais engagés, souvent modestes, sont parfois pris en charge par les assurances complémentaires (« mutuelles ») ou les mairies / départements.

Les patients qui ont recours à ces activités adaptées témoignent de bénéfices physiques (par exemple sur l’autonomie et l’endurance), mais également de bénéfices psychosociaux (lutte contre l’isolement, meilleure image de soi).

    

 

2 mai 2022

Diabète de type 2 (1ère partie)

GSM

VIDAL - Mis à jour : Jeudi 06 mai 2021 (Accès libre)

Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.

Le diabète de type 2 (également appelé « diabète non insulinodépendant » (DNID) ou « diabète gras »), plus fréquent que celui de type 1, touche essentiellement les personnes de plus de 40 ans. Cette maladie est grave par ses complications, notamment sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les reins et les nerfs. Sa prise en charge repose sur des mesures hygiéno-diététiques (alimentation équilibrée et activité physique), ainsi que sur des traitements médicamenteux.

Qu'est-ce que l'insuline ?

L’insuline est l’une des hormones qui permettent la régulation du taux de sucre (glucose) dans le sang. Lorsque ce taux augmente (par exemple après un repas), le pancréas sécrète de l'insuline qui favorise le stockage du sucre dans les muscles et le foie. Sans cette hormone, le taux de sucre dans le sang serait trop élevé. Si le sucre constitue l’aliment majeur de nos cellules, une élévation permanente de son taux sanguin provoque des dégâts, notamment sur les vaisseaux sanguins.

Qu’est-ce que le diabète de type 2 ?

Les personnes atteintes de diabète de type 2 sécrètent de l’insuline, mais cette hormone régule avec moins d’efficacité le taux de sucre dans leur sang. Ce taux, appelé glycémie, reste anormalement élevé après un repas, ce qui est la définition du diabète. Petit à petit, le pancréas s’épuise à sécréter des quantités croissantes d’insuline. Également appelé diabète gras, ou diabète non insulinodépendant, le diabète de type 2 touche surtout les personnes en surpoids ou obèses, sédentaires, le plus souvent après 45 ans. Il représente 90 % des cas de diabète après 60 ans.

Une étude de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) estime que 5 % de la population française (environ 2 millions de personnes) souffre de diabète de type 2. Le nombre de cas de diabète de type 2 diagnostiqué chaque année augmente de plus de 5 % par an. Récemment, avec l’augmentation du nombre de personnes obèses dans les pays occidentaux, l’âge moyen d’apparition du diabète de type 2 a diminué : des cas d’adolescents atteints de cette maladie ont même été signalés aux Etats-Unis.

Quelles sont les symptômes du diabète de type 2 ?

Les symptômes du diabète de type 2 sont discrets et il est le plus souvent diagnostiqué à l’occasion d’une prise de sang. Les symptômes des complications du diabète de type 2 sont une difficulté à cicatriser, une perte de sensibilité au niveau des pieds, des troubles de la vision, une insuffisance rénale, un infarctus ou un AVC.

Quand la maladie progresse, les symptômes peuvent finir par apparaître :

  • augmentation de la soif et de la faim ;
  • besoin fréquent d'uriner ;
  • fatigue ;
  • peau sèche sujette à des démangeaisons ;
  • coupures et blessures qui cicatrisent lentement ;
  • infections fréquentes des gencives, de la vessie, du vagin, de la vulve et du prépuce ;
  • insensibilité ou fourmillement des mains et des pieds ;
  • troubles de l'érection ;
  • vision floue.

De plus, chez les personnes souffrant de diabète de type 2, il est fréquent qu’une prise de sang révèle un taux sanguin élevé de triglycérides et un taux de cholestérol HDL (« bon » cholestérol) inférieur à la normale. Il est également fréquent d’observer une élévation anormale de la pression sanguine (de la « tension »).

 

Quelles sont les complications du diabète de type 2 ?

Le diabète de type 2 est dangereux par ses complications. Celles-ci sont la conséquence de concentrations sanguines de sucre durablement trop élevées.

Lorsqu'elle persiste plusieurs années, une concentration élevée de sucre dans le sang provoque une atteinte à la fois des petits vaisseaux sanguins (atteinte dite microvasculaire), et des artères principales (atteinte dite macrovasculaire).

L’atteinte des petits vaisseaux se traduit au niveau des yeux, plus particulièrement de la rétine et du cristallin. Elle touche également les reins ce qui peut entraîner une insuffisance rénale : le diabète est la cause principale de mise sous dialyse (« rein artificiel »). L’atteinte des petits vaisseaux provoque également des lésions des nerfs des pieds et des jambes, ce qui se traduit par une perte de sensibilité et des sensations douloureuses ou de fourmillement. La cicatrisation des plaies et des blessures est ralentie et la peau se défend moins efficacement contre les infections. Les infections de la bouche (gingivites et parodontites) sont plus fréquentes.

L’atteinte des artères principales se traduit par leur rétrécissement et peut entraîner un infarctus, un accident vasculaire cérébral ou une mauvaise circulation dans les artères des jambes (artérite).

De plus, une concentration élevée de sucre dans le sang peut provoquer une intoxication au glucose, qui endommage le pancréas et réduit sa capacité à produire de l'insuline. Ce phénomène aggrave le diabète et amorce un cercle vicieux.

Si la concentration de sucre dans le sang devient très élevée, et plus particulièrement en présence d'autres facteurs tels qu'une infection, les patients atteints de diabète de type 2 peuvent présenter des épisodes de confusion et d'étourdissements, voire un coma (coma hyperosmolaire).

Comment diagnostique-t-on le diabète de type 2 ?

Pour diagnostiquer un diabète non insulinodépendant, le médecin prescrit des analyses de sang. Le diagnostic se fait sur deux mesures du taux sanguin de sucre à jeun qui doivent être toutes deux supérieures à 1,26 g/l (7 mmol/l). Lorsqu'un diabète est diagnostiqué, le médecin adresse son patient à un ophtalmologiste pour un dépistage d'éventuelles atteintes des vaisseaux sanguins de la rétine, d’un glaucome ou d’un début de cataracte, plus fréquents chez les personnes diabétiques.

Le dépistage généralisé du diabète ne se pratique pas, même si des associations de diabétiques ont tenté quelquefois de proposer des campagnes de diagnostic dans les pharmacies. En cas d’antécédents de diabète dans votre famille, votre médecin vous proposera de faire contrôler régulièrement votre taux de sucre dans le sang. Un dépistage précoce permet de réduire considérablement les risques de complication.

Quelles sont les causes du diabète de type 2 ?

Il existe un terrain génétique favorisant l’apparition du diabète de type 2. Toutefois, personne ne connaît la cause exacte de cette maladie. Ce trouble est plus fréquent chez les personnes présentant les caractéristiques suivantes :

  • âge supérieur à 45 ans ;
  • surpoids prononcé ou obésité : la présence d’un syndrome métabolique multiplie le risque de diabète de type 2 par 12 et le risque de problèmes cardiovasculaires par 3 ;
  • antécédents familiaux de diabète ;
  • sédentarité.

Les femmes qui ont développé un diabète pendant une grossesse ou qui ont accouché d'un bébé de plus de 4,5 kg présentent plus de risques pour cette forme de diabète.

Une alimentation trop riche en acides gras saturés (graisses d’origine animale, comme celles de la viande rouge, du beurre, des fromages, etc.) et pauvre en fibres (légumes et fruits) semble contribuer au déclenchement du diabète de type 2.

Peut-on prévenir le diabète de type 2 ?

Lorsqu’on est issu d’une famille prédisposée au diabète de type 2, il est possible de prendre de bonnes habitudes afin de réduire le risque de développer cette maladie.

  • Adoptez et maintenez une alimentation équilibrée et variée, en particulier pauvre en graisses d’origine animale (viandes grasses, beurre, fromages) et riche en fibres (fruits et légumes).
  • Maintenez un poids de forme : surveillez votre IMC.
  • Pratiquez une activité physique régulière (au moins 30 minutes trois fois par semaine).
  • Après 40 ans, surveillez régulièrement votre taux sanguin de cholestérol.

Si vous souffrez de cette maladie, vous pouvez agir pour réduire les risques de complication.

 

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27 avril 2022

ALIMENTS LAXATIFS

 

GSM

Ecrit par autrui

Le plus connu des laxatifs naturels, le pruneau

Outre sa richesse en fibres (25 % des apports quotidiens pour huit pruneaux), le pruneau d'Agen contient du dihydroxyphénylisatine, une substance qui stimule les contractions de l'intestin, ainsi que du sorbitol et des composés phénoliques qui ont un effet laxatif. Le pruneau se consomme également sous forme de jus ou de pulpe.

 

La compote de pomme ou de rhubarbe

Les fruits mûrs comme la pomme ou la poire contiennent de la pectine, une fibre insoluble formant un gel visqueux qui ralentit l'absorption de certains nutriments. Ainsi, cela augmente le volume du bol fécal et améliore la consistance des selles, ce qui facilite leur élimination. Privilégiez la rhubarbe, qui contient de l'anthraquinone, une substance naturellement laxative.

 

Le café

Plusieurs études ont montré que le café avait un effet laxatif. Contrairement à l'idée reçue, ce n'est pas à cause de la caféine. D'une part, le café stimule la production de gastrine, une hormone qui régule les mouvements de contraction du côlon distal (la partie la plus proche du rectum) et augmente la production d'acide gastrique, ce qui accélère la vidange de l'estomac vers les intestins. Le café accroît aussi la synthèse de cholécystokinine, une autre hormone qui facilite la digestion. Enfin, il favorise les « bonnes » bactéries du microbiote. L'effet laxatif ne marche cependant pas chez tout le monde.

 

Les fruits et le pamplemousse

La constipation est souvent liée au dessèchement des selles : lorsqu'elles restent trop longtemps dans le côlon, ce dernier réabsorbe l'eau, ce qui conduit à des selles dures et sèches difficiles à éliminer. Malheureusement, se contenter de boire plus n'est d'aucune efficacité car l'eau est évacuée dans les urines. Les fruits contiennent à la fois des fibres (à condition de conserver leur pulpe) et de l’eau, ce qui permet à l'eau d'être « retenue » dans les selles et de les réhydrater. Le pamplemousse est le plus intéressant, car il contient de la naringinine, qui stimule les sécrétions du côlon.

 

La banane

Certaines personnes souffrant de constipation se privent à tort de certains aliments. Même si la banane est utilisée par certains dans le traitement de la diarrhée, elle ne constipe pas pour autant.La constipation est, le plus souvent, le résultat d’un manque de fibres dans l’alimentation, d’une hydratation insuffisante et d’un manque d’activité physique. Aucun aliment ne peut être tenu responsable de la constipation.

Si nos grands-mères avaient recours à la purée de bananes pour traiter la diarrhée, c’est probablement parce que les bananes, comme d’autres fruits d’ailleurs, contiennent un type de fibres (fibres solubles) qui aideraient à contrôler la consistance des selles. Mais ces fibres ne constipent pas pour autant!

Dans les faits, seulement environ le tiers des fibres alimentaires de la banane a cette particularité de contrôler la consistance des selles; les deux autres tiers ont le rôle de favoriser une bonne élimination.

En cas de constipation, on pense souvent à la banane... et on a tout à fait raison, car ce fruit renferme plein de nutriments qui peuvent nous aider à relancer notre transit en stand-by. Comme par exemple :

·        des fibres, qui sont des laxatifs naturels dans la mesure où elles facilitent la défécation et renforcent la motricité du côlon.

·        du potassium, ce qui est important puisqu'un déficit en potassium (hypokaliémie) peut être une cause de constipation.

·        des oligosaccharides, des sucres qui favorisent la digestion et l'évacuation des selles par l'organisme.

Un trio de choc qui explique pourquoi la banane est un fruit à ne pas zapper en cas de crises de constipation !

 

La pomme crue

La pomme régule les problèmes de transit.

La pomme est un fruit riche en fibres, qui facilitent le transit intestinal et réduisent le risque de constipation. Pour cela, il faut la manger crue avec la peau. En cas de diarrhées, en revanche, pelez votre pomme. Elle aura alors un effet radical. La pectine qu’elle contient est une fibre soluble qui peut en effet retenir jusqu’à 20 fois son volume d’eau.

La pomme réduit les risques de cancer

La pomme est également un allié contre le cancer. Elle contient en effet d’importants niveaux de catéchines et de quercétine, des antioxydants qui agissent contre la prolifération de cellules cancéreuses. Ces antioxydants se trouvent principalement dans la peau, alors pensez à acheter des pommes bio ou lavez-les bien avant de les consommer.

La pomme combat le mauvais cholestérol

Les pommes sont capables de réduire significativement les taux de mauvais cholestérol et d’augmenter légèrement les taux de bon cholestérol. C’est grâce à la pectine que les pommes empêchent les graisses de s’agglutiner dans les artères. Presser la pomme en jus permettrait de lutter encore plus efficacement contre le mauvais cholestérol.

Tout comme la banane, la pomme est un fruit à privilégier en cas de constipation ; bien entendu, peu importe la variété ! En effet, toutes les pommes sont riches en pectine, une fibre soluble (comme les mucilages contenues dans les graines de lin) qui a la particularité de se gorger d'eau quand elle arrive dans l'estomac puis l'intestin.

Ce qui a pour effet :

·        de booster le fonctionnement des intestins,

·        d'augmenter le volume des selles et de les ramollir,

·        de faciliter leur passage dans l'intestin puis leur évacuation via le côlon.

Pour que la pomme puisse faire effet au mieux, il est conseillé de la manger crue, ou de boire du jus de pomme frais.

Les légumes verts

Lorsque l'on souffre de constipation, certains légumes peuvent jouer le rôle de laxatifs naturels et nous aider. C'est notamment le cas des légumes verts comme le céleri, l'épinard, le poireau, le haricot, le petit pois et le fenouil.

Leur secret pour relancer en douceur notre transit ? Leur grande richesse en fibres bien sûr ! En effet, lors de la digestion, les fibres contenues dans ces légumes verts vont se gorger d'eau... ce qui va augmenter la taille des selles, et grandement favoriser le transit intestinal tout en le rendant moins douloureux.

Les légumes secs

Quand on souffre de constipation passagère ou chronique, il n'y a pas que les fruits (frais ou secs) qui peuvent nous aider : les légumes aussi ! Notamment les légumes secs -que l'on appelle également légumineuses- comme les fèves, les pois chiches, les lentilles, les haricots rouges ou blancs, les pois cassés, etc.

Et s'ils peuvent s'avérer d'une aide précieuse en cas de transit paresseux, c'est tout simplement parce que les légumes secs sont des aliments riches en fibres. Qui, pour rappel, sont des nutriments qui, une fois dans l'intestin, vont absorber l'eau qu'il contient, ce qui aura pour effet de gonfler le volume des selles tout en relançant le mouvement d'expulsion du gros intestin.

 

L’huile d’olive

Attention aux régimes trop pauvres en graisses ! Huile, beurre et margarine ont un effet lubrifiant dans l'intestin, à condition de les consommer crues ou peu chauffées (à haute température, elles retardent la digestion). L'huile d’olive est d'autant plus efficace qu'elle exerce une action cholagogue (stimulation de la sécrétion biliaire), ce qui émulsionne les graisses alimentaires.

 

Les céréales complètes

L'écorce ou le son des céréales complètes (riz, pâtes, boulghour...) contiennent l'essentiel des vitamines et des fibres insolubles. Non digérées, ces dernières gonflent en présence d'eau et augmentent le volume des selles. Elles stimulent également la contraction de l'intestin. Elles sont toutefois moins efficaces que les fibres insolubles contre la constipation et moins bien tolérées.

 

Le yaourt

Les yaourts et laits fermentés contiennent des probiotiques qui équilibrent le microbiote intestinal. Plusieurs souches telles que Bifidobacterium infantisBifidobacterium lactisLactobacillus acidophilus, ou Saccharomyces boulardii ont montré une efficacité pour favoriser les contractions intestinales. Le lactose des produits laitiers possède également un effet légèrement laxatif.

 

Les figues et abricots secs

Très riches en fibres (entre 10 et 13 g pour 100 g), les figues et abricots secs sont des laxatifs naturels. Ces fruits sont en outre riches en potassium, dont une carence peut entraîner de la constipation. Ils peuvent être consommés tels quels ou sous forme de pâte de figue vendue en parapharmacie.

 

Constipation : les aliments déconseillés

Certains aliments ont à l'inverse un effet constipant. Il ne s'agit pas de les supprimer complètement, car ils possèdent par ailleurs d'autres qualités, mais de les consommer avec modération lorsqu'on est constipé.

  • riz ;
  • carottes cuites ;
  • coing ;
  • chocolat ;
  • cacao.

       

 

26 avril 2022

Hémorroïdes

GSM

 

VIDAL - Mis à jour : Lundi 11 Octobre 2021

Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.

Les hémorroïdes (l’inflammation et la dilatation excessive des veines hémorroïdaires) peuvent causer des crises douloureuses. Une bonne hygiène de vie limite les risques d’inflammation et lorsqu’une crise survient, des médicaments permettent de la traiter. Dans certains cas, la chirurgie se révèle nécessaire.

Qu’est-ce qui provoque une crise d’hémorroïdes ?

La maladie hémorroïdaire (couramment appelée hémorroïdes) peut entraîner des crises douloureuses lors de l'inflammation et la dilatation excessive des veines hémorroïdaires autour de l’anus. La constipation en est la principale cause car elle entraîne des efforts de poussée répétés pour l’évacuation des selles. Certains aliments semblent favoriser les crises, notamment les viandes, les plats épicés, le café, le thé, les colas et divers alcools. Une alimentation pauvre en fibres et une hydratation insuffisante provoquent le durcissement des selles, et rendent leur évacuation problématique.

Où se situent les hémorroïdes ?

Les hémorroïdes (et non hemorroides ou hémorrhoïdes, comme on l’écrit parfois par erreur) sont un réseau particulier de veines dites hémorroïdaires qui font partie de l’anatomie du canal anal et de l’anus. Elles contribuent à la continence (le fait de retenir les selles et les gaz). Les hémorroïdes internes, situées en haut du canal anal, sont sensibles à la pression des gaz et des selles. Elles ne sont généralement pas douloureuses, même lorsqu’elles sont dilatées. Les hémorroïdes externes sont situées sous la peau de l’anus, qui est très sensible à la douleur.

Les hémorroïdes sont-elles fréquentes ?

Tout individu peut présenter un épisode hémorroïdaire à un moment ou à un autre de sa vie. On estime qu’en France environ 1 personnes sur 2 âgée de plus de 50 ans a présenté une crise d’hémorroïde.

Pourquoi développe-t-on des hémorroïdes ?

La constipation est la principale cause des crises hémorroïdaires, car elle entraîne des efforts de poussée répétés pour l’évacuation des selles. Par ailleurs, une alimentation pauvre en fibres et une hydratation insuffisante provoquent le durcissement des selles, rendent leur évacuation problématique et peuvent contribuer à la survenue d’une crise. Certains aliments semblent également favoriser les crises, notamment les viandes, les plats épicés, le café, le thé, les colas et divers alcools.

On observe par ailleurs que les crises hémorroïdaires se produisent plus fréquemment dans certaines familles.

Certains facteurs augmentent la pression abdominale et, par conséquent, la dilatation des veines situées près de l’anus : le surpoids, la position assise prolongée ou la constipation chronique.

Le manque d’exercice, la position assise prolongée ainsi que des efforts physiques violents ou spécifiques (cyclisme, équitation par exemple) peuvent également favoriser les crises.

Chez la femme enceinte, il n’est pas rare que des hémorroïdes, notamment apparaissent à la fin de la grossesse ou après l’accouchement. La pression due à l’utérus, la constipation chronique pendant le dernier trimestre de la grossesse ou dans les semaines qui suivent la naissance, ainsi que les contractions lors de l’accouchement font enfler les veines et augmentent le risque de crise hémorroïdaire.

Quels sont les symptômes des hémorroïdes ?

Les symptômes de la maladie hémorroïdaire sont variables selon les personnes et selon la localisation des hémorroïdes. Ils peuvent survenir soit sous forme de crise hémorroïdaire aiguë, soit de façon continue. La crise hémorroïdaire se manifeste par de vives douleurs, des saignements plus ou moins visibles, éventuellement la sortie hors de l’anus des hémorroïdes internes. Elle peut se compliquer de thrombose hémorroïdaire.

Les douleurs de la crise hémorroïdaire

Les crises d’hémorroïdes externes se traduisent par l’apparition d’une petite boule juste au bord de l’anus, de la même couleur que la peau. La formation de ce caillot occasionne souvent de vives douleurs, car la paroi de l’anus, très irriguée et innervée, est extrêmement sensible. Les crises d’hémorroïdes internes ne sont habituellement pas douloureuses.

Les saignements lors des hémorroïdes

Les hémorroïdes étant des vaisseaux sanguins très superficiels, les saignements sont fréquents. Ceux dus aux hémorroïdes internes sont plutôt des saignements discrets, généralement visibles uniquement sur le papier toilette, pendant ou après les selles.

Le prolapsus hémorroïdaire

Lorsque les hémorroïdes internes sont très dilatées, elles peuvent apparaître hors de l’anus, notamment lors des poussées : c’est le prolapsus hémorroïdaire. Il peut provoquer des irritations, des démangeaisons ou une envie fréquente d’aller à la selle, sans résultat.

Quelles sont les complications éventuelles des hémorroïdes ?

Les crises d’hémorroïdes disparaissent habituellement en quelques jours. Elles ont tendance à réapparaître. Elles entraînent des saignements. S’ils sont abondants et répétés, ils peuvent entraîner une anémie. La véritable complication est l’étranglement des hémorroïdes à l’anus, source de douleurs vives et durables, notamment si un caillot se forme (thrombose hémorroïdaire).

Sang rouge et sang noir

Le sang dans les selles peut se présenter sous deux formes. S’il est visible et rouge, l’affection qui touche le patient est nécessairement située dans le bas des intestins. En effet, si le sang est noir, cela signifie qu’il a été « digéré » et transformé. Il provient donc d’une situation en amont du tube digestif. Le sang noir est rarement visible parmi les selles, sauf lorsqu’une hémorragie importante provoque l’apparition de selles noires et particulièrement malodorantes. Habituellement, seul un test en laboratoire d’analyses peut le mettre en évidence avec certitude.

Les hémorroïdes sont-elles fréquentes ?

Tout individu peut présenter un épisode hémorroïdaire à un moment ou à un autre de sa vie. On estime qu’en France environ 1 personnes sur 2 âgée de plus de 50 ans a présenté une crise d’hémorroïde.

Pourquoi développe-t-on des hémorroïdes ?

La constipation est la principale cause des crises hémorroïdaires, car elle entraîne des efforts de poussée répétés pour l’évacuation des selles. Par ailleurs, une alimentation pauvre en fibres et une hydratation insuffisante provoquent le durcissement des selles, rendent leur évacuation problématique et peuvent contribuer à la survenue d’une crise. Certains aliments semblent également favoriser les crises, notamment les viandes, les plats épicés, le café, le thé, les colas et divers alcools.

On observe par ailleurs que les crises hémorroïdaires se produisent plus fréquemment dans certaines familles.

Certains facteurs augmentent la pression abdominale et, par conséquent, la dilatation des veines situées près de l’anus : le surpoids, la position assise prolongée ou la constipation chronique.

Le manque d’exercice, la position assise prolongée ainsi que des efforts physiques violents ou spécifiques (cyclisme, équitation par exemple) peuvent également favoriser les crises.

Chez la femme enceinte, il n’est pas rare que des hémorroïdes, notamment apparaissent à la fin de la grossesse ou après l’accouchement. La pression due à l’utérus, la constipation chronique pendant le dernier trimestre de la grossesse ou dans les semaines qui suivent la naissance, ainsi que les contractions lors de l’accouchement font enfler les veines et augmentent le risque de crise hémorroïdaire.

Certaines mesures générales (hydratation, lutte contre la constipation et activité physique) peuvent permettre de prévenir les hémorroïdes.

Luttez contre la constipation

Veillez à ce que les selles soient régulières et molles, en adoptant par exemple une nourriture riche en fibres alimentaires (fruits, légumes, céréales complètes) et en buvant beaucoup.

Pratiquez une activité physique

Prenez l’habitude de pratiquer une activité physique quelle qu’elle soit, en évitant toutefois le cyclisme et l’équitation. Le mouvement, les exercices physiques réguliers activent la circulation et la digestion et préviennent ainsi la formation d’hémorroïdes.

Évitez la station debout ou assise prolongée

Suivez la règle valable pour toutes les affections veineuses : plutôt marcher ou se coucher que rester debout sans bouger, ou assis de manière prolongée.

Évitez de prendre des aliments favorisant les crises

Pour cela, faites une liste de ce que vous avez ingéré dans les heures qui ont précédé celles-ci. Avec le temps, vous devriez pouvoir faire des recoupements et identifier les aliments incriminés.

Surveillez vos médicaments

Certains médicaments favorisent la constipation, et donc les crises hémorroïdaires. Lorsque le médecin vous prescrit un nouveau médicament, n’hésitez pas à en parler avec lui.

Pratiquez une hygiène anale raisonnable

Procédez à des lavages réguliers de l’anus à l’eau tiède avec un linge en coton ou une lingette humide, sans abuser du savon.

Que faire en cas d’hémorroïdes ?

Les personnes sujettes aux crises d’hémorroïdes ont tendance à réprimer, par peur de la douleur, le besoin d’aller à la selle. La constipation entraînée par un tel comportement aggrave les hémorroïdes, ce qui engendre un cercle vicieux. Veillez donc à ce que les selles soient régulières et molles.

Evitez si possible les séances prolongées aux toilettes, et surtout les efforts de poussée. Mieux vaut y retourner plus tard que s’obstiner.

Utilisez un papier de toilette neutre, sans colorants ni parfum. Ceux-ci peuvent contenir des substances irritantes. En cas d’hémorroïdes externes difficiles à nettoyer, mouillez le papier ou utilisez une lingette humide pour minimiser l’irritation, et séchez doucement.

Conduite à tenir en cas d'hémorroïdes

A

 

Si des saignements se produisent lorsque l'on va à la selle.

A

 

Si des démangeaisons anales chroniques se manifestent

A

 

Si les douleurs deviennent insupportables.

A

 

Si la douleur persiste au-delà de 48 heures d'automédication.

B

 

Si la nature hémorroïdaire de la douleur a déjà été diagnostiquée et a fait l'objet d'une prescription.

 

Légende

A    Consultez un médecin dans les jours qui viennent.

B    Il est possible de s’automédiquer.

Que fait le médecin en cas d’hémorroïdes ?

Il examine le patient pour voir si les saignements sont dus à des hémorroïdes et non pas à une autre maladie. Il procède si nécessaire à un toucher rectal, à une analyse des selles ou à une anuscopie (visualisation des hémorroïdes internes grâce à un appareil non traumatisant passé par l’anus). Il questionne aussi le patient sur ses habitudes de vie et lui propose de prendre des mesures susceptibles d’éviter les récidives.

Pour le traitement, il dispose de divers moyens : des médicaments, dont certains s’obtiennent sans ordonnance, une ligature ou une sclérose des vaisseaux distendus. Dans certains cas, une opération chirurgicale se révèle nécessaire. Le traitement dépend du degré de gravité et de la taille des hémorroïdes.

Le sujet est souvent tabou, pourtant de nombreuses femmes souffrent d'hémorroïdes au cours de leur grossesse. Douloureuses, les hémorroïdes peuvent nuire au bien-être et aggraver une constipation pré-existante. Des mesures simples de prévention, visant notamment à régulariser le transit intestinal, permettent de les éviter.

Pourquoi les hémorroïdes sont-elles plus fréquentes pendant la grossesse ?

Les femmes enceintes ont davantage de risque d’avoir des hémorroïdes parce qu’elles souffrent fréquemment de constipation, mais également parce que le poids et le volume de l’utérus gênent le retour du sang veineux vers le cœur. De plus, le risque d’hémorroïdes est important dans les jours suivant l’accouchement, à cause de l’effort de poussée nécessaire pour faire naître l’enfant.

Comment prévenir les hémorroïdes au cours de la grossesse ?

Pour prévenir les hémorroïdes, il faut d’abord prévenir la constipation. En effet, la constipation, du fait des efforts de poussée qu’elle entraîne, favorise l’apparition des hémorroïdes. Parce que les hémorroïdes rendent le passage à la selle douloureux, avec pour conséquence une constipation par blocage psychologique, un cercle vicieux peut s’installer.

La prévention de la constipation repose sur une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, céréales complètes), des boissons abondantes (moins deux litres par jour) et une activité physique régulière (marche, natation, etc.). Il est recommandé d’aller aux toilettes dès que vous en ressentez le besoin, et de ne pas rester assise sur les toilettes inutilement trop longtemps.

Parce que les hémorroïdes ont les mêmes causes que les varices (un mauvais retour du sang veineux vers le cœur), le port de bas de contention pour améliorer la circulation veineuse est parfois recommandé pour réduire le risque d’hémorroïdes, sans preuve formelle. Pour limiter les problèmes de circulation veineuse, il faut également éviter de croiser les jambes lorsque vous êtes assise et ne pas rester debout sans marcher de manière prolongée. Vous pouvez vous allonger au cours de la journée en relevant les jambes de façon à faciliter le retour du sang vers le cœur.

Comment soulager les hémorroïdes au cours de la grossesse ?

En premier lieu, il faut traiter une éventuelle constipation avec des suppositoires à la glycérine ou des laxatifs compatibles avec la grossesse (laxatifs osmotiques ou laxatifs de lest conseillés par votre médecin ou votre pharmacien).

Par ailleurs, le médecin peut prescrire un traitement local pour atténuer les crises d’hémorroïdes. Certaines pommades rectales contenant un anesthésique local ou des substances lubrifiantes ou protectrices sont utilisables en cure courte pendant la grossesse.

Les médicaments contenant du paracétamol peuvent être utilisés pour soulager la douleur. En revanche, les médicaments contenant un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS, par exemple l’ibuprofène) sont déconseillés pendant les cinq premiers mois et contre-indiqués à partir du sixième mois de grossesse. Certains médicaments veinotoniques à prendre par voie orale peuvent être prescrits pour atténuer les symptômes des hémorroïdes.

     

4 janvier 2022

Mémoires et radotages (392) – 2022 – Contamination par le Omicron

 

GSM

Écrit le 3 janvier 2022,

Hé bien ? Et alors ? Nous vivons bien pire ! Nous sommes déjà habitués à la pandémie : Ça fait quatre ans et demi que les Français subissent la contamination par le Macron… Et c’est pareil, on ne sait pas comment s’en débarrasser de ce virus-là ! Gestes barrières, masques, vaccination, gilets jaunes, grèves, rien n’y fait !!!

     

22 octobre 2021

Dépressions : Weeding blues - Post coïtum animalis tristis

 

GSM

Weeding Blues (Différents sites en accès libres)

Il est une dépression qu’on vient de remarquer : celle qui suit le mariage pour l’épousée, le weeding blues, dont parle le site Internet du Figaro en date du 1e juin 2012. On connaissait déjà le baby blues de la femme qui vient d’accoucher : en latin, la dépression post partum.

Chez l’homme elle viendrait après le rapport sexuel, selon l’adage latin qui dit que tout être vivant en ressort triste : omne animalis post coïtum tristis. Comme s’il comprenait avoir été dupé par ce que Schopenhauer, en sa Métaphysique de l’amour, appelle le « génie de l’espèce », se servant de lui comme d’une marionnette pour perpétuer la vie. La femme, elle, semble dans ce cas plutôt dopée que dupée. À chacun sa déprime, donc…

 

Il semblerait que 34% des femmes connaîtraient le weeding blues, soit en latin la dépression post conubium. Quelles pourraient en être les raisons ? Peut-être la chute soudaine de l’excitation des préparatifs, qui souvent durent des mois, et où la future épousée se sent l’objet de toutes les attentions. D’un coup, après la cérémonie, elle retombe au néant de la quotidienneté : le carrosse se retransforme en citrouille. Mais peut-être la cause de sa dépression tient-elle au retrait inévitable des projections qu’elle a pu faire sur son partenaire : le Prince charmant toujours caressant dont elle a rêvé n’est plus qu’un homme ordinaire, et du fait du temps, qui tel Chronos dévore tout, un amoureux de plus en plus intermittent. Ce serait l’inverse du mythe de Psyché : au lieu d’un bel amant lui apparaissant dans sa gloire, son mari enfin connu ne lui offrirait que déceptions et finalement laideur. Pensons à la dépression post-mariage d’Emma que décrit Flaubert dans Madame Bovary. Évoquant la mélancolie des jeunes filles en attente d’époux, elle dit : « Moi, c’est après que cela m’est venu ».

 

La leçon à tirer de cela est sans doute qu’il ne faut pas confondre attente chimérique et création volontaire. On n’épouse pas quelqu’un parce qu’on l’aime, mais pour l’aimer. C’est ce que marque l’accusatif, cas de la destination, dans la formule liturgique du mariage chez nous : Ego conjungo vos in matrimonium – « Je vous unis pour le mariage ». La perspective n’y est pas de causalité, mais de finalité. De l’oublier, on peut effectivement être déçu, donc déprimé.

 

Dysphorie post-coïtale (Wikipedia)

La dysphorie post-coïtale, également appelée tristesse post-coïtale ou blues post-sexe désigne les sentiments de tristesse ou d'anxiété, les comportements de pleurs, ou d'agitation, d'irritabilité voire d'agressivité qui peuvent atteindre une personne pendant une durée comprise entre cinq minutes et deux heures après un rapport sexuel consenti.

Il s'agit d'un phénomène distinct de la période réfractaire suivant un orgasme, où il est généralement impossible pour une personne d'avoir un autre orgasme, en particulier après l'éjaculation. La dysphorie post-coïtale ne se produit qu'après un rapport sexuel et ne nécessite pas forcément la survenue d'un orgasme, et ses effets sont davantage émotionnels que physiologiques.

Le phénomène est déjà relaté par Galien, qui écrit « Chaque animal est triste après le coït, à l'exception de la femme et du coq. ». Le poète Lawrence Ferlinghetti mentionne également ce phénomène dans son livre Pictures of the Gone World.

Épidémiologie

La prévalence de ce trouble « Post coïtum animalis tristis. » est peu connue, car cette dysphorie est peu étudiée. La dysphorie post-coïtale touche cependant les femmes comme les hommes.

Une étude portant sur des femmes jumelles a rapporté que 3,7 % des femmes interrogées avaient récemment éprouvé une dysphorie post-coïtale et que 7,7 % rapportaient un trouble persistant. Une autre étude focalisée sur les femmes a montré que près de 32,9 % des participantes interrogées avaient déjà éprouvé des symptômes de dysphorie post-coïtale au moins une fois dans leur vie, et 10 % des femmes dans les quatre semaines précédentes. Aucune corrélation entre ce trouble et le degré d'intimité dans les relations n'a été démontrée.

Une autre étude se basant sur un groupe de 1208 hommes rapporte que 40% de ces hommes avaient déjà éprouvé une dysphorie post-coïtale, et que 20% d'entre eux l'ont éprouvé durant les 4 semaines précédant l'étude. Cette même étude rapporte aussi qu'entre 3% et 4% de l'échantillon éprouve de manière régulière les symptômes de dysphorie post-coïtale.

      

     

 

17 septembre 2021

Maladie de La Peyronie

 

GSM

Sur Wikipédia en accès libre

La maladie de La Peyronie (aussi appelé Induratio penis plastica) est une sclérose des corps caverneux, responsable d'une déviation de la verge en érection.

La maladie de La Peyronie a été décrite par François de La Peyronie en 1743. Ce chirurgien du roi Louis XV a donné son nom à la maladie de La Peyronie mais aussi aux plaques de La Peyronie. Il s'agit d'une infiltration scléreuse du tissu conjonctif. Cette sclérose plus ou moins étendue en longueur voire en profondeur peut entraîner une déviation de la verge voire une dysfonction érectile. En effet l'érection va jusqu'à la plaque. Le plus souvent cette anomalie n'entraîne aucune gêne particulière. Cette maladie affecte environ 10 % des hommes.

Signes et symptômes

En général, la maladie survient vers la cinquantaine. Deux tiers des hommes atteints ont entre 40 et 60 ans, sont de type européen et plus spécialement les hommes ayant le groupe sanguin A+. Avant même la présence de la (ou les) plaques, l'érection peut être douloureuse. Une fois les plaques apparues, la douleur disparaît le plus souvent. Pour d'autres hommes, il n'existe pas de phases douloureuses, mais la verge se coude peu à peu vers le haut. À l'état flaccide, on palpe parfois des plaques indurées d'un ou des corps caverneux. Le plus souvent, les plaques se trouvent sur le dos de la verge qui se coude alors vers le haut.

La courbure de la verge doit inciter le malade à aller voir un médecin.

Physiopathologie

La sclérose d'une portion des corps caverneux est responsable lors de l'érection d'une déviation de la verge, secondaire à l'absence d'expansion d'un des corps caverneux.

Étiologie

Des recherches récentes avancent une hypothèse immunologique.

Pathologies associées

Variation

Les premiers symptômes sont une douleur intense provenant de l'intérieur du pénis lors de l'érection, et s'intensifiant avec le temps. Après quelques mois, la douleur diminue mais il y a un manque de rigidité sur le dessus de la partie du pénis, en avant du gland. La courbure se provoquera lors d'une mauvaise pénétration vaginale. Il en résultera en plus, une perte de longueur en érection, de plus ou moins 5 cm. Les comprimés "Viagra", "Cialis" et autres ne peuvent rien pour un tel cas. Les modes de relations sexuelles se trouvent diminuées. La méthode en ciseaux, la femme sur le dos et l'homme sur le côté, devient alors la plus appropriée[réf. nécessaire].

Diagnostic différentiel

Diagnostic étiologique

La maladie n'a aucune cause connue à ce jour, et donc aucun traitement à visée étiologique.

Évolution

Par poussées avec amélioration ou aggravation de la coudure en fonction du caractère symétrique ou asymétrique de l'atteinte des corps caverneux. Elle se stabilise après une période de quinze à vingt-quatre mois et souvent régresse légèrement.

Conséquences

La maladie de La Peyronie peut avoir des conséquences physiques et psychologiques dévastatrices. La plupart des hommes continueront à avoir des relations sexuelles, mais le degré de courbure de la verge et la dysfonction érectile peuvent entraîner des difficultés à avoir des rapports normaux. Il n'est pas rare de voir des hommes affligés de la maladie subir une dépression mais, la plupart du temps, la maladie est qualifiée de bénigne.

Traitement

Traitement oral

La vitamine E, à la dose de 200 mg trois fois par jour, a été proposée mais l'amélioration très modeste observée n'était pas supérieure au placebo1. Il est donc difficile d'en recommander l'utilisation. La procarbazine a aussi été essayée mais n'a pas été plus efficace que la vitamine E2. Pour le Potaba (para-aminobenzoate de potassium), une étude publiée en 2000 était aussi décevante3[réf. insuffisante].

Traitement local

Les injections locales de vérapamil dans les plaques (10 mg deux fois par semaine, pendant six à douze semaines) semblent une option raisonnable pour les déformations dépassant 30° (réduction du volume des plaques dans 57 % des cas4[réf. insuffisante]. Mais il n'est pas impossible que ce soit l'injection de produit localement qui améliore la situation quel que soit le produit5[réf. insuffisante]. Une étude qui comparait l'injection de placebo à l'injection d'interféron alpha-2b, a en effet montré que le placebo était efficace pour réduire la déformation objective (Elle est passée de 49° à 40° ±8,6 (et 36,8° avec l'interféron).

Interventions chirurgicales

Trois interventions sont possibles :

  • intervention de Nesbit (en) ou redressement de la verge ou cavernoplastie6, éventuellement modifiée type Yachia7 ou Gholami8,9 ;
  • une exérèse de la plaque plus remplacement de celle-ci par une greffe veineuse ou tissu synthétique ;
  • mise en place d'un implant pénien, plus ou moins modeling ou corporoplastie en cas d'impuissance.

Les résultats sont bons notamment pour la première intervention. Celle-ci peut se pratiquer en chirurgie ambulatoire ou au cours d'une courte hospitalisation de 24 à 48 heures sous anesthésie locale ou générale.

Il existe un raccourcissement de la verge en post-opératoire de 1 à 2 cm dont il faut prévenir le patient

Un traitement anti-érection (cyprotérone : Androcur) est prescrit pendant un mois pour éviter une rupture des points sur les corps caverneux. L’exérèse de la plaque est plus délicate et peut entraîner une impuissance secondaire dont il faut prévenir le patient. La mise en place de prothèse donne de bons résultats en cas d'impuissance associée.

   

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