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zalandeau
5 octobre 2023

Mémoires et radotages (500) – Quand on n'a pas de tête, il faut faire des courriels

 

 

GSM

 

Envoyés les 04 et 05 octobre 2023

1er courriel :

Bon... Moi aussi j'avais ces deux bouts de plans en jpeg scannés... Mais je n'ai pas eu le temps de retrouver le plan original ??? Si j'avais eu une semaine ...
- Les murs extérieurs sont en briques creuses... Bon, d'après les plans et l'échelle... Il semblerait que les briques creuses soient de 20 cm d'épaisseur + 2 cm d'enduit... Or, d'après les plans, l'épaisseur totale des parois extérieures étant de 35cm... Il resterait donc 13cm représentant 1 cm de vide (plots de collage du doublage) et donc 12 cm pour le doublage qui est probablement du BA13 ou BA16, c'est à dire 1,3 ou 1,6 cm de placo et donc 10cm de polystyrène... Je pense que c'est du polystyrène ???
-Le comble est isolé avec de la laine de verre... mais quelle épaisseur ???
-L'altitude du sol est d'environ 40m (d'après google earth)...
-Le sol Dalle en B.A. + 3 cm d'isolation Roofmate + carrelage sur chape ciment de 5cm
 
Bon... Voilà tout ce que je peux dire...
 
Il y a des renseignements que tu peux trouver sur l'acte de propriété (surfaces, etc...)
 
Gros bisous

 

2ème courriel :

Ah oui, j'oubliais : Les fenêtres sont en bois rouge avec double vitrages mais quelles épaisseurs de vitres et de lame d'air ???

Re-gros bisous

 

3ème courriel :

 
La mémoire ça va ça vient... Pour le plafond :
C'est de la plafonnette terre cuite jointée au plâtre et enduite de plâtre en sous face fixée sous les solives... 
 
 
L'isolation de laine de verre entre solives doit, je pense faire 20 cm d'épaisseur...
 
Je sais, ça va faire trois mails à consulter pour avoir tes parois...
 

Gros bisous.

       

 

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26 août 2023

Chronique zalandienne - Mon père tout puissant

 

GSM

© zalandeau, le dimanche 7 mars 2010

Dieu, je sais que je pèche en invoquant mon Père, mon Papa ! Oui mais mon Père, je le connais, alors que vous, pas. Et pourtant, vous avez inventé la vie, le seul secret que l’homme ne connaitra jamais.

L’homme, cet animal si imbu de sa personne, si orgueilleux, qu’il pense être, alors qu’il n’est que peu de chose. Il n’est ni essence, ni conscience… Peut-être une existence passagère, dans une dimension de temps…

Je sais, que je ne suis rien. Je sais que j’ai cherché à légitimer mes actes. Je sais que je suis trop fier. Je sais, je sais… Mais ce n’est pas grand-chose, dans toute une vie, dont on ne sait si elle a eu un signifiant quelconque.

Mon Père, je vais te rejoindre un jour. Demande à Dieu qu’il me pardonne pour ne croire en lui qu’à travers toi.

Dieu n’est-il pas partout ? Dans ce cas, il est en nous, dans le meilleur de nous-mêmes et ne s’offusquera pas de ce blasphème. Le Blasphème n’existe pas, car Dieu ne l’a pas inventé.

Je crois en toi, mon père, car tu es assis à droite du créateur de toutes choses. C’est la seule idée que je veux pour certitude.

C’est le seul réconfort en ce monde de délire qui va vers son anéantissement…

Je crois en toi Papa tout-puissant, créateur de la noblesse de l’âme, soutien des pauvres et des malheureux, guide suprême de l’honnêteté et du travail, exemple de la dignité et du courage, Donne-moi la force d’accomplir ma tâche jusqu’au bout et réserve-moi une place auprès de toi, pour les siècles des siècles… Amen !

        

29 juillet 2023

Mon petit dernier a son BTS

GSM

 Écrit le 19 juillet 2014
 
Il y a un an, Je déplorais que mon benjamin n'ait pas obtenu son BTS.
 
Alors, je dois reconnaitre qu'après cette année redoublée, il l'a obtenu et avec une très brillante moyenne. C'est mérité, car j'ai bien remarqué les efforts inhabituels qu'il a consentis.
Je suis très satisfait, il faut bien le dire. Je l'écris, c'est encore mieux.
 
Cela fait une douzaine de jours que je connais ce résultat. Pourquoi n'en parlé-je que maintenant ?
Tout simplement parce qu'après une courte euphorie, j'ai réalisé que s'il avait maintenant la clé pour ouvrir la porte des emplois, cela n’empêchait pas que cette porte s'ouvre sur un vide sidéral. Il n'y a pas d'emploi. Et il y a gros à parier qu'il sera sans emploi comme mon cadet. Alors, succès, oui ! Mais si amer !
 
L'avenir ? Trois ans à ma charge sans l'être pour le fisc ! Des impôts sur le revenu pour moi. Ensuite le RSA pour lui, comme ses deux grands-frères, si cela existe encore.
 
La ceinture resserrée pour nous, la misère pour eux et la détresse absolue pour toute la famille. Avenir bouché, espoir vain...
 
Merci à nos gouvernants qui ont réussi ce tour de force en si peu de temps...
        
16 juillet 2023

Si ému et si honteux… (Noël 2011)

GSM

Ecrit le 25 décembre 2011
 
Les autres années, c'est nous qui offrions des cadeaux à nos enfants pour Noël...
Mais cette fois-ci nous sommes à sec...
 
Cette année, c'est mon Toto qui a offert des cadeaux à tout le monde (A ses frères et à nous)...
 
Je savais depuis longtemps que sous sa carapace se cachait un cœur en or massif. Je savais sa générosité et sa tendresse...
 
D'autre part, mon kiki nous a préparé un excellent repas pour ce réveillon de Noël. Il a acheté de sa poche, alors qu'il est au RSA...
 
Nono nous a mis un DVD rigolo... On a passé une excellente soirée, si heureux d'être entourés de nos trois enfants...
 
Cependant, je ne peux empêcher l'émotion qui m'étreint... Tant d'amour de la part de nos enfants !
De plus, j'ai un peu honte de n'avoir plus les moyens de leur offrir des cadeaux. J'ai juste donné un peu d'argent au petit dernier, parce qu'il est le seul sans ressource...
 
J'ai un peu honte de n'être plus un super Papa...
 
PUTAIN DE RETRAITE DE MERDE !!
        
6 juillet 2023

Souvenirs d'enfance : C'était, je ne sais plus... Je devais avoir entre 8 et 10 ans...

GSM

Écrit le 25 mars 2014
 
Maman était partie faire les courses avec ses filets à provisions. (Elle n'avait pas encore de panier à roulettes, ça coûtait cher).
 
Mon papa, qui n'avait pas de chantier, (et ça se produisait souvent), était à la maison à bricoler...
 
On sonne. Il va ouvrir. Un camelot lui fait l'article pour lui vendre des draps...
 
Mon Papa, qui se rappelait que Maman avait dit qu'on aurait besoin d'acheter des draps a demandé les prix au marchand.
 
Les deux draps 20.000 francs (anciens francs).
 
Il va dans la pièce d'à coté, retire le dernier billet de 10.000 francs dans la boite à biscuits en fer. Puis il revient
 
Le Camelot récupéra un drap et s’en alla.
 
Quand ma mère revint, elle constata que le drap était de qualité médiocre, de couleur grège, tout rêche et de dimension insuffisante pour un lit de deux personnes. De plus quand elle s’enquit du prix, elle se mit en colère, parce qu’un seul drap de bonne qualité valait 2500 francs. De plus, il n’y avait plus d’argent à la maison (ni sur le compte  d’épargne bien entendu).
 
C’est la seule fois de ma vie, où j’ai vu mon Papa tout penaud, devant ma Maman.
 
Il connaissait bien les prix de la peinture, de l’enduit, de l’essence, mais en ce qui concerne la gestion familiale, il n’y connaissait rien. C’était Maman qui gérait tout cela…
 
A chaque fois qu’un client le payait, il ramenait l’argent à Maman. Il lui demandait à chaque fois l’argent nécessaire pour ses achats de chantier.
 
Maman avait tout dépensé en faisant ses courses. Elle comptait sur le dernier billet de 10.000 francs pour les jours suivants. Il y avait comme un problème…
 
Heureusement l’après-midi même, un client habituel téléphonait pour un chantier urgent et proposait un acompte pour les matériaux, que mon père s’empressât d’aller chercher.
 
Nombre de fois, l’argent vint à manquer, mais à chaque fois, ce genre de providence accompagna mon Papa.
 
J’avais conscience que mes parents n’étaient pas riches… Je voyais bien les soucis d’argent qu’ils avaient…
 
Mais jamais nous n’avons manqué de rien.
 
Cher Papa, chère Maman... Vous avez été les parents les plus formidables du monde. vous me manquez !
        
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7 avril 2023

Cafard

GSM

Écrit le 19 mai 2014

Je t’emmène au lycée. Je ne dis rien. Je ne te parle pas. Tu vas te dire que ton père est froid et distant. Ça me fait chier, de me dire que tu risques d’avoir un souvenir erroné de moi, plus tard.
Alors je finis par te demander de m’excuser pour ne pas te parler. Je te dis que je n’ai pas le moral, que j’ai ce matin un cafard immense et que finalement il est inutile de te le communiquer. Je me force un peu en te demandant si tu as des examens aujourd’hui, si tu révises bien.
J’ai si peur pour toi, mais je ne te le dis pas. Je t’aime et je te l’ai déjà dit bien des fois, mais ce matin je ne peux le dire, car je pense que tu serais fondé à me répondre que si je t’avais vraiment aimé je ne t’aurais pas mis au monde dans ce pays et dans cette époque sans travail, sans avenir et sans espoir.

Tu es pourtant le dernier de mes trois espoirs. Puisses-tu, contrairement à la situation précaire actuelle de tes deux frères, réussir ta vie, t’accomplir, avoir un travail. Oui, car maintenant un emploi est un don du ciel réservé seulement à quelques-uns, pas à des élus de Dieu, mais simplement à des bénéficiaires d’emplois de connivence et de réseau que les parents ont tissé…
Les autres, toi et tes frères en font partie de ces autres, ne bénéficient d’aucun réseau. Je m’en sens coupable. Réussir ma vie aurait pu être cela : faire partie d’un réseau, rien que pour placer mes enfants… Je ressens la cruelle inutilité de ma vie, moi qui n’ai pas su ni pensé à faire cela. Je sais que vous trois n’avez pas les ressources psychologiques que j’avais. Vous avez le don moyen de ces fils-à-papa qui ont une place réservée dès leur naissance. Manque de chance je n’ai pas la compétence d’un père capable d’avoir des fils-à-papa…
Dans ma volonté d’indépendance, ma fierté, mes principes moraux, j’ai omis de penser qu’il n’y avait pas que mon avenir en jeu, mais qu’il y aurait aussi celui de mes enfants. Honte sur moi, d’avoir mis sur terre des enfants dans un monde de misère.
Mais ça, je ne te le dis pas, parce que j’ai honte, parce que ce n’est pas la peine que je te mette cette idée en tête, au cas où tu me la ressortes un jour comme un coup de sabre dans la figure. Sait-on jamais ?

Nous sommes arrivés. Je te dépose. « Travaille bien mon Nono, bonne journée ».

Bordel ! Qu’est-ce que j’ai fait comme conneries dans ma vie ! On ne fait pas de gosses, quand on n’est pas capable !
Vivre, c’est prévoir. Je n’ai pas prévu. Ma vie ratée est inutile…
Une journée noire s’annonce devant moi ! Je cherche une explication pour me rassurer. C’est vrai, je suis toujours dans ma dépression du retraité ! Ça ne me rassure pas vraiment…

Le mieux est d’aller me coucher et de dormir, pour oublier tout…
        
6 avril 2023

Mon Indochine

GSM

Écrit le 17 février 2009
 
Nous marchions sur le trottoir de la rue Catinat. Il faisait très chaud. Les semelles de crêpe de nos souliers collaient sur le sol brulant. L’homme qui me tenait la main était aussi bronzé que j’étais pâlot… Il s’appelait Henri… Ce qui me frappait, c’est qu’il n’était pas habillé entièrement de blanc, comme les autres européens, ni comme les Vietnamiens plutôt culottés de noir… A part sa chemisette blanche, tout était à l’avenant : Short beige, chaussettes de couleur et chaussures noires… J’étais très content de me promener avec cet homme dans cette rue de Saïgon. Ce n'était pas n’importe qui, c’était mon Papa…
 
J’avais passé ces derniers mois à l’hôpital pour vaincre ce ver qu’on disait solitaire puis ensuite la dysenterie, la jambe suspendue en l’air, avec un petit tuyau ou je voyais couler le liquide transparent, goutte à goutte… Bien sur, ma Maman et mon Papa venaient me voir le matin, le soir et toute la coupure consacrée à la sieste, qu’ils me consacraient…
Je n’étais encore pas sorti en ville depuis notre arrivée dans ce pays si chaud… J’étais si content de donner la main à mon Papa. Il me parlait. Je ne sais plus ce qu’il me disait, mais j’écoutais et il me rassurait.
 
Nous nous dirigions vers la cathédrale après avoir déambulé dans le boulevard Charner…
Avisant un marchand ambulant, il m’offrit une glace que je ne mis guère de temps à laper, tant j’étais assoiffé…
Nous avions à peine repris notre chemin qu’un photographe nous prit en photo. Papa mit le ticket dans sa poche…
Notre séjour dans la cathédrale me parut très court, lorsqu’il fallu ressortir dans la chaleur étouffante de la rue Catinat… 
 
Nous retournâmes sur le quai du commerce, où nous attendait la moto de Papa. Nous fîmes un crochet pour prendre Maman à la sortie de son Bureau, qui me couvrit de gros bisous et me donna un bonbon au citron. Bien calé entre mon Papa (dont j’entourais la taille de mes bras) et ma Maman, nous reprîmes alors la route de Cholon pour rentrer à la maison.
 
Ce soir là, j’étais très fatigué et je ne mis pas longtemps à m’endormir dans les bisous de mes parents…
 
Cela se passait en 1954...
      

16 mars 2023

Mémoires et radotages (460) – L’amour, énergie renouvelable des vieux

 

 

GSM

Écrit le 15 mars 2023

Le plus grand traumatisme, avant les ravages physiques de la vieillesse, c’est cette fragilité sentimentale qui fait ressentir davantage le stress et le désarroi, c’est cette barrière invisible entre ceux qu’on aime et nous, c’est aussi ce sentiment de culpabilité envers ceux qu’on aime…

Nono m’a fait un bisou ce matin, avant de partir au travail : Ça m’a revigoré, comme un chargeur recharge une batterie !

On peut le dire, nous avons besoin d’être aimé, ça fait du bien et ça rassure…

C’est peut-être un remontant naturel, un potentiel d’énergie renouvelable non encore exploité…

Il est vrai que cette foutue pandémie avec ses gestes barrières, ses masques et ses précautions, avait totalement interrompu les bisous que nous échangions depuis que nos gamins sont nés… Il est vrai aussi, qu’il est difficile de rétablir cette pratique interrompue si longtemps…

Mais je crois que Nono, qui est si sensible, a du capter mon désarroi et peut-être a-t-il compris ce que la perception vieillissante de son père impliquait dans un futur qui se rapproche !

Je regrette tant de n’avoir pas été suffisamment présent auprès de mes parents, de ne pas les avoir embrassés et dit que je les aimais autant qu’il aurait fallu… Certes, ils habitaient à 700 km et quand on travaille, on est prisonnier de nos activités, de nos responsabilités, de notre dépendance économique pour subvenir aux besoins de notre petite nichée et de la cherté des voyages…

Même mon frérot est a 1200 km… Seule famille qui reste de mes parents…

Bref ! J’ai eu un bisou de mon Nono… J’en ai déjà deux par semaine de mon Toto, et bientôt je vais en avoir de mon Kikson qui va venir nous voir… J’ai hâte ! Mais ça va durer si peu de temps…

        

 

15 mars 2023

Dépression du retraité : Tel père, tel fils

GSM

Écrit le 17 février 2014
 
Lorsque mon père est parti à la retraite, il a très mal vécu cette étape. Il perdit sa force physique très rapidement.
Un jour, sa moto tomba. Il ne parvint pas à la relever sans l’aide de ses collègues de pétanque. Il en éprouva une telle honte, que le lendemain il alla vendre son bolide à deux roues.
Il perdit aussi sa force psychique.
 
J’avais alors la trentaine et si je comprenais ce qui lui arrivait, je me jurais bien que je serai plus philosophe que lui et que je vivrai mieux que lui ce passage obligé.
Hélas, il n’en fut rien. On a beau se dire qu’on ne peut pas être et avoir été, qu’on savait tout cela d’avance, on ne parvient pas pour autant à échapper à ce traumatisme.
 
J'explique :
La retraite est un moment de changement de rythme de vie où l’humain peut perdre en gratification sociale : c'est donc une phase de grande vulnérabilité.
La perte du statut social et des relations professionnelles consécutive à la prise de retraite peut provoquer un traumatisme si la personne ne recrée pas des rapports sociaux.
Mon travail était dans une région, ma maison dans une autre, sorte de maison dortoir dans une région de cons conservateurs ploucs (double pléonasme). Il est impossible de tisser des liens avec une population que je trouve aussi infecte, dans un cadre aussi vide et aussi peu attractif. Mais ça, j'aurais du l'appréhender bien avant , malheureusement je ne l'ai pas fait.
De plus, la perte de revenus amène des soucis inextricables et l’aliénation de ma liberté.
 
Nota bene :
Inversement, beaucoup de travailleurs échappent plus souvent à ce syndrome :
- Soit, parce que leur rythme de vie de travail leur a laissé le temps d’avoir une vie sociale qui perdure lors de la prise de retraite et a sauvegardé l’entièreté de leurs capacités. On voit ainsi des retraités se mettre à travailler au black, tellement pleins de l’énergie économisée pendant toute leur vie précédente.
- Soit parce la quantité de stress subi passivement au travail, cesse au moment de la prise de retraite. On voit alors des retraités devenir en meilleure santé psychique et également physique, puisque les maladies étaient souvent psychosomatiques.
 
Il ne faudrait jamais se donner à fond dans un travail dont on attend tout et qui est tout pour nous.
J'ai bien compris que ce choc affectif majeur de la rupture, ce déclin des capacités physiques, intellectuelles, ces disgrâces physiques, suscitent un sentiment de perte, des blessures narcissiques, un traumatisme psychologique et génèrent une dépression entraînant la résignation progressive à notre propre mort. 
 
 Je cite des statistiques :
« 10 à 15 % des personnes âgées de plus de 65 ans souffrent de dépression,
20 % des plus de 75 ans souffrent de dépression majeure.
Fréquente chez les jeunes retraités, la dépression est souvent ignorée des proches et sous-estimée par le médecin, ce qui explique le fort taux de suicide au troisième âge :
En France : un taux de 50 pour 100 000 habitants parmi les hommes âgés de 65 à 74 ans,
Avec ce taux, la France se situe au 2e rang en Europe, derrière l'Autriche (55 pour 100 000 habitants).
En constante augmentation dans les pays développés, le suicide des personnes âgées représente environ 1/3 des suicides. »
 
Je reviens à mon sujet :
Ce n'est pas parce que je savais et que je comprenais le mal dont je souffrais, que j'ai pu y échapper. Le seul moyen aurait été que je puisse y porter remède. Il m'aurait fallu trouver une solution, bâtir un projet, mais surtout essayer de retrouver suffisamment de ce courage, de cette combativité qui furent les miens et qui avaient disparu. J'ai bien cherché. Je n'ai pas trouvé. Tout m'emprisonnait, l'environnement, l'argent, moi-même.
 
Je subissais, subissais, subissais, chose que je n'avais jamais faite auparavant. Ce renoncement forcé rajoutait au mal qui me rongeait...
 
Aujourd'hui je comprends mon père, parce que je vis ce qu'il a vécu. Aujourd'hui, je suis sorti de cette rancune contre la vieillesse... mais le présent et l'avenir n'ont plus d'attrait ! La vie n'est plus qu'un mal, au mieux nécessaire, au pire transitoire...
        
28 février 2023

Mémoires et radotages (455) – Il faut savoir dire « Je t’aime »

 

 

GSM

… quand il est encore temps.

Écrit le 28 février 2023

Dans le temps, on envoyait nos vœux, nos nouvelles et notre amour à notre famille par lettres… Ainsi les PTT étaient les relais de nos échanges de bons sentiments. C’est plus difficile maintenant, à l’heure d’internet, à cause de l’immédiateté des échanges qui exacerbe notre pudeur et nous empêche de nous dévoiler… Combien mes parents nous ont envoyés de lettres et de cartes d’anniversaires ???… Auxquelles je répondais par un simple coup de fil… J’étais jeune, je n’avais pas encore compris…

Mais maintenant, lorsque je vois se dessiner le futur, si tant est que la fin prochaine soit un futur… je me dis qu’il n’est que temps de franchir les murs de cette pudeur imbécile, pour dire qu’on les aime à ceux que l’on aime… Parce qu’après, ce sera trop tard…

Alors, il faut dire notre amour… mais aussi, il ne faut pas trop dire ce que nos enfants n’ont pas envie d’entendre, parce que nous n’avons pas envie de les inquiéter alors même que leurs préoccupations professionnelles sont suffisamment stressantes comme ça…

Alors, je viens d’envoyer un courriel à mon bon Kikson, en gommant ce que je voulais lui dire sur moi, sur ce que je deviens à vitesse « Grand V »…

Objet : Je t'aime très fort

De : zalandeau

A : Kikson

Mon Kikson,

 

Tu sais que je pense très fort à toi et aussi à ces deux Noëls de rêve que nous avons passé tous ensemble...

 

J'ai perdu mon temps à tenter, en vain, de faire marcher mon GPS au moment où on devait partir... au lieu d'être avec tout le monde sur le trottoir autour de la voiture pour me mêler à vos discussions... (Discussions que je n'entends pas forcément, vu ma surdité... Mais ça va s'arranger en avril : j'ai rendez-vous chez l'ORL pour avoir une prescription pour des appareils auditifs)... J'aimerais qu'on puisse venir te voir prochainement, tant que je vois encore assez clair...

 

J'espère que vous resterez tous trois unis et que vous vous entraiderez plus tard, si besoin est...

 

J'espère que ça marche dans ton travail et je souhaite que tu gravisses les échelons par ton mérite et ton savoir-faire...

 

Je suis très fier de vous trois.

 

Je pense à toi (et à tes frères), très souvent...

Je t'aime mon bon fils

 

Et je t'embrasse très fort

 

Papa

 

Et que vole, vole, ce messager cybernétique, pour porter mon amour paternel à mon fils aîné...

        

 

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