SDF
Faite sur cette pensée unique qu'on veut nous imposer.
Faite sur cette régression sociale qu'on veut nous imposer.
Faite sur cet avenir qui semble sombre sauf aux profiteurs.
"Ne m'appelez plus jamais France, la France elle m'a laissé tomber".
Écrit le 04 septembre 2022
Que m’a appris la vie, en fin de compte ? En temps qu’humain bien entendu… La seule chose que je retiens, c’est que l’espèce à laquelle j’appartiens est la pire de toutes les espèces.
Les humains sont les seuls êtres sur la terre à porter préjudice à l’ensemble des espèces et même à leur propre espèce, sans qu’il y ait aucune raison rationnelle de le faire…
Parmi les hommes (et les femmes) il y a nombre de psychopathes, de pervers narcissiques, de sociopathes de tous poils, donc de prédateurs, de gens dépourvus de principes moraux et qui sont prêts à tout pour servir leurs propres intérêts, leurs propres goûts pervers, leur propre sadisme… et faire du mal est pour eux une délectation… Le mal pour le mal…
Certes, tous les humains ne sont pas ainsi faits… La majorité est à la merci des prédateurs que je viens de décrire… Pour que les loups existent, il faut qu’il y ait des moutons…
Je sais également qu’il y a peu de distance entre une dictature et une démocratie… Si un dictateur parvient à atteindre le pouvoir, soit par la force, soit par la manipulation, il trouvera suffisamment de prédateurs potentiels pour le servir. Il suffit de quelques centaines de milliers de prédateurs, rassemblés en milice, ou en police, pour asservir le reste de la population…
Seuls les humains ont inventé les concepts du bien et du mal : Dieu et le Diable !
C’est bien la preuve que l’intelligence de l’être humain est largement suffisante pour qu’il sache pertinemment évaluer la portée de ses actes, ce qui accroit sensiblement leur gravité…
Et pour faciliter la prédation par ces êtres ignobles que nous croisons tous les jours et qui attendent enfin qu’on leur donne le permis de tuer, la nature a doté l’humain de la lâcheté, de la peur, de l’égoïsme, de la flagornerie, de la servilité, de la crédulité et de l’amour : Hé oui, l’amour peut être un handicap contre la haine des prédateurs…
Voilà ce que j’ai appris en une vie… Laquelle aurait été infiniment plus belle sans ces ordures qui ont jalonné mon parcours en le marquant au fer rouge si souvent, trop souvent et m’ont empêché d’agir sainement, en m’obligeant à la résistance contre leurs méfaits… Résistance souvent achevée dans l'échec, parce que les prédateurs s'entraident, pas les victimes...
Que d’énergie gaspillée inutilement, de fatigue et d'usure prématurée !
Un cap, oui, un cap a été franchi… cet été… Sans m’en apercevoir pendant que cela se produisait, je suis passé d’un monde à un autre monde…
Pas de médecin disponible avant trois mois, un été avec de l’hypotension, que je traite moi-même en dosant empiriquement mes médocs, des problèmes de peau, voire plus, sans réponse médicale, voilà de quoi se dire que je suis entré dans le monde de la ‘finitude’, mis au rebut pour inutilité patente, si je puis dire…
Et ces amis retrouvés, sans empathie apparente et sans émotion lors du départ, contrairement aux fois précédentes, des amis dont je ne fais plus parti du même monde, ou devrais-je dire, des camarades, des anciens collègues… Ma route et la leur, un temps confluentes, se sont séparées en immense delta… La divergence est rédhibitoire, me semble-t-il…
Et ce putain de covid qui a cassé la relation avec mes enfants… J’ai de la peine à obtenir des bisous comme avant… Bonjour de loin… Avec mes parents nous avions gardé ces rituels de tendresse… Que ne sont-ils plus là, eux, qui ne cessèrent jamais de m’aimer ?
Et ces commerçants qui une fois à la retraite, ne te connaissent plus ! Leurs sourires de jadis n’étaient que commerciaux…
Et ce monde bordélique autour d’une guerre qui s’approche de nous, alors que nous croyions pourtant que la précédente était la « der des der »… entrainant inflation, privations, inquiétude et fatalement à plus long terme, le chômage dont je ne voudrais pas que ceux qui me sont chers pâtissent…
Et cet éloignement de la vraie vie, enfin, de celle que je pensais être la vraie vie… qui fait se dissoudre les questions sur être, paraître, avoir, faire…
Ce monde où je suis est celui des fantômes… peut-être un avant-goût de l’au-delà… si celui-ci existe…
C’est pour quand, le naufrage final ?